La police au Niger a interpellé et détenu pendant trois jours quatre journalistes de deux chaînes de télévision privées sans accusations formelles. Les cameras, micros et téléphones portables des journalistes ont été saisis.
Cet article a été initialement publié sur mfwa.org le 23 novembre 2015.
La police au Niger a interpellé et détenu pendant trois jours quatre journalistes de deux chaînes de télévision privées sans accusations formelles. Les cameras, micros et téléphones portables des journalistes ont été saisis.
Dans le premier incident, Sidikou Harouna et Luc Oga, respectivement reporteur et cameraman à la télévision
privée de Bonferey, ont été interpellés alors qu’ils couvraient l’arrivée au pays de Hama Amadou, l’ancien président de l’Assemblée Nationale, a rapporté le correspondent de la MFWA au Niger.
Selon nos sources, l’autre incident impliquait Alou Aboubacar and Abdoulaye moussa de la chaîne privée de Niger24, qui couvraient le même événement.
Les deux équipes ont été libérées dans l’après-midi du16 novembre, après trois jours en détention. Malgré le fait qu’aucune accusation formelle n’a été retenue contre les journalistes, la police a refusé de leur remis les appareils.
Hama Amadou, qui est sous la coupe d’un mandat d’arrêt national dans l’affaire des bébés trafiquées, vit en exil depuis un an. Son retour a été marqué par des échauffourées sur la scène politique du pays, selon nos sources.
Notre correspondent rapporte que les interpellations ont été dénoncées comme arbitraires et dégoûtantes par le public, surtout les media.
La MFWA se joint au public nigérien pour condamner les interpellations et détentions des professionnels des medias. L’action de la police nigérienne va à l’encontre de la responsabilité de l’Etat d’assurer la protection des journalistes, conformément au Plan d’Action de l’ONU sur la Sécurité des Journalistes et la Question de l’Impunité.
Nous appelons aux autorités du Niger à exiger la retenue de la part de la police et à faire de sorte que les appareils des journalistes leur soient remis pour qu’ils puissent reprendre le travail.