Un tour d’horizon des principales informations sur la libre expression en Europe et en Asie centrale, basé sur les rapports des membres de l'IFEX.
« Des cerveaux » derrière le meurtre de Daphne identifiés, la famille non informée
Le Sunday Times of Malta a annoncé ce mois-ci que « plus de deux » personnes soupçonnées d’avoir organisé l’assassinat de Daphne Caruana Galizia avaient été identifiées par les enquêteurs de la police.
Bien que l’on ne connaisse pas plus de détails à ce stade, les autorités estiment que les suspects ont engagé trois hommes actuellement en détention pour perpétrer le meurtre. La famille de la défunte journaliste est mécontente de ne pas avoir été informée de ces développements importants avant que les enquêteurs ne les confirment aux médias. Roberto Saviano, journaliste d’investigation italien et cible de la mafia, a soutenu les fils de Daphne dans leurs frustrations.
I agree with @acaruanagalizia, Daphne’s son, about the statements of some Maltese police investigators. The developments of a serious investigation cannot be communicated informally and without informing those who have been asking for truth and justice for a year. https://t.co/0nIdpKwO8n
— Roberto Saviano (@robertosaviano) November 18, 2018
Je suis d’accord avec @ acaruanagalizia, le fils de Daphne, à propos des déclarations de certains enquêteurs de la police maltaise. Les développements d’une enquête sérieuse ne peuvent être communiqués de manière informelle et sans en informer ceux qui demandent la vérité et la justice depuis une année.
– Roberto Saviano (@robertosaviano), le 18 novembre 2018
De plus en plus de voix de haut niveau parlent du meurtre de Daphne; l’ecrivain Naomi Klein est apparue au Festival du livre de Malte ce mois-ci où elle a fait une déclaration appelant à une enquête publique approfondie sur le crime.
Today it was my honour to stand with 3 of #DaphneCaruanaGalizia‘s sisters and her niece to demand a full inquiry into the assassination of a top investigative journalist by car bomb in the heart of an EU. Thank you @pen_int @pressfreedom @occupyjusticema for shining a light https://t.co/fVVfiDoJ9r
— Naomi Klein (@NaomiAKlein) November 10, 2018
Aujourd’hui, j’ai eu l’honneur de me tenir aux côtés des 3 soeurs et de la nièce de #DaphneCaruanaGalizia pour demander une enquête approfondie sur l’assassinat d’une journaliste d’investigation de haut vol par l’explosion d’une voiture piégée au coeur de UE. Merci @pen_int @pressfreedom, @occupyjusticema pour avoir éclairé une lumière
– Naomi Klein (@NaomiAKlein) le 10 novembre 2018
La loi martiale imposée, la victime d’un meurtre associe sa propre mort à la corruption officielle
Le 26 novembre, le Parlement de l’Ukraine a voté en faveur de l’imposition de la loi martiale aux régions du pays qualifiées de vulnérables à « l’agression russe ». Cela a eu lieu après que des navires de la marine russe aient tiré sur leurs homologues ukrainiens au large des côtes de la Crimée, puis capturé des bateaux et des membres d’équipage. Le président Porochenko peut désormais restreindre les rassemblements et réglementer les médias dans les zones touchées. Certains députés craignent qu’il puisse suspendre l’élection présidentielle du 31 mars 2019.
La police a arrêté un homme en lien avec le meurtre de la militante des droits Kateryna Handziuk, décédée ce mois-ci des suites de blessures subies lors d’une attaque à l’acide en juillet dernier. Le suspect est Igor Pavlovsky, ancien assistant du législateur Mykola Palamarchuk (membre du parti du président Porochenko). Cinq hommes ont été arrêtés en août à la suite de l’agression de Handziuk, au cours de laquelle elle avait aspergée d’un litre d’acide. Pavlovsky est soupçonné d’être l’intermédiaire entre les assassins et ceux qui ont commandité l’attaque.
Handziuk a travaillé comme conseillère du maire de Kherson et était une critique acerbe des autorités régionales et de la police nationale. En septembre, de son lit d’hopital, elle a accordé une interview dans laquelle elle a parlé de l’attaque, suggérant que celle-ci pourrait être liée à la corruption officielle:
« Qui a commandé toutes ces personnes? Qui couvre ceux qui les ont commandées? Pourquoi y a-t-il d’enquêtes gelées? Pourquoi devons-nous souffrir alors que les plus actifs d’entre nous sont assassinés et torturés? Pourquoi est-ce que je considère cela comme une tentative d’assassinat? Parce que de l’acide m’avait été aspergée sur la tête. Si quelqu’un voulait m’avertir ou me faire taire, il aurait pu cibler mes bras, mes jambes ou mon visage – n’importe où. Mais ils ont déversé un litre d’acide sur ma tête ».
Very saddened by the news of the passing of the incredibly brave Kateryna #Handziuk. Attacks against #civilsociety activists are unacceptable. The perpetrators of this vicious crime must be brought to justice. My thoughts are with her family and friends. #Ukraine
— Johannes Hahn (@JHahnEU) November 4, 2018
Très attristé par l’annonce du décès de l’incroyablement courageux Kateryna #Handziuk. Les attaques contre les activistes #civilsociety sont inacceptables. Les auteurs de ce crime vicieux doivent être traduits en justice. Mes pensées vont à sa famille et à ses amis. #Ukraine
– Johannes Hahn (@JHahnEU) le 4 novembre 2018
Les législateurs ukrainiens pourraient pénaliser à nouveau la diffamation avant l’élection présidentielle de l’année prochaine. La diffamation avait été dépénalisée il y a 17 ans, mais un projet de loi a été présenté au Parlement le 20 novembre qui, s’il était adopté, en ferait un crime à nouveau avec des peines pouvant aller jusqu’à trois ans de prison.
Turquie: 65% craignent d’exprimer leurs opinions politiques en ligne
Dans une enquête menée auprès de 74 000 personnes dans 37 pays, la Turquie était l’État où la plupart des gens craignaient d’avoir des démêlés avec les autorités pour avoir exprimé leurs opinions politiques en ligne. Selon le Digital News Report 2018 de Reuters Institute, 65% des Turcs partageaient cette inquiétude. Cela semble une réponse très raisonnable à la lumière de la répression actuelle de la Turquie sur les médias sociaux: rien que pour la deuxième semaine de novembre, des poursuites ont été engagées contre 182 utilisateurs de médias sociaux. Parmi les accusations retenues, il y avait la « propagande terroriste », l’« insultes envers des agents de l’État » et le « discours de haine ».
Le site jumeau de la Plate-forme pour le journalisme indépendant, Expression Interrupted, a rappelé ce mois-ci les risques que courent les journalistes turcs juste pour avoir fait leur travail: selon leurs dossiers, au moins 175 journalistes et travailleurs des médias étaient derrière les barreaux à la date du 11 novembre.
Les membres de l’IFEX continuent de faire campagne sans relâche au nom de leurs collègues turcs. Un groupe d’organisations de défense des droits, dont six membres de l’IFEX, ont adressé une lettre conjointe aux responsables de l’UE impliqués dans un dialogue politique de haut niveau avec la Turquie le 22 novembre, leur demandant de soulever la « crise de la liberté d’expression » en Turquie au cours de leurs entretiens.
Pour un aperçu complet de toutes les nouvelles relatives aux journalistes et activistes persécutés, veuillez consulter les mises à jour régulières fournies par Bianet, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), la Plateforme pour le journalisme indépendant (plus Expression Interrupted) et l’Initiative pour la liberté de Expression – Turquie.
Ce qui suit sont des faits saillants de quelques cas clés ce mois-ci.
La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a décidé que Selahattin Demirtaş, ancien coprésident du Parti démocratique du peuple (HDP), devrait être libéré de sa détention provisoire. Il est derrière les barreaux depuis deux ans pour des accusations liées au terrorisme. Le président Erdoğan a publiquement rejeté la décision de la Cour.
La répression contre la société civile se poursuit. À la mi-novembre, 13 autres éminents universitaires et dirigeants de la société civile ont été arrêtés en raison de leurs liens avec le dirigeant de la société civile emprisonné, Osman Kavala. Douze d’entre eux ont été relâchés et se sont vu imposer une interdiction de voyager; l’un d’entre eux, Yiğit Aksakaloğlu, a été placé en détention préventive dans l’attente de la cloture d’une enquête pénale.
Osman Kavala est en prison depuis un an et la nature des charges qui pèsent contre lui n’est pas encore clairement définie. Ce mois-ci, le président Erdoğan a publiquement accusé Kavala de financer le terrorisme et – en usant de la rhétorique antisémite utilisée par certains dirigeants nationalistes en Europe et ailleurs – a déclaré qu’il était soutenu par « le Juif hongrois George Soros ». Le groupe Open Society Foundations de Soros a ensuite annoncé son intention de cesser ses activités en Turquie.
Le procès en cours du président d’Amnesty Turquie, Taner Kılıç, et des dix autres défenseurs des droits humains connus sous le nom des 10 d’Istanbul (qui sont tous inculpés de chefs d’accusations liés au terrorisme), a été ajourné au 21 mars 2019.
À la lumière de la répression turque contre la liberté d’expression et des changements constitutionnels radicaux qui confèrent au président des pouvoirs considérables sur toutes les branches du gouvernement, la Rapporteure pour la Turquie du Parlement européen, Kati Piri, a exigé, ce mois-ci, de suspendre formellement les négociations d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne.
« Continuing a negotiating process aimed at EU integration of Turkey has lost all credibility under the present circumstances », says MEP @KatiPiri in her Turkey report, which has been presented today.
Full report ➡️ https://t.co/1DiZTBRgsE pic.twitter.com/PJO3hPkgrC
— Kati Piri (@KatiPiri) November 14, 2018
« La poursuite d’un processus de négociation en vue de l’intégration de la Turquie dans l’UE a perdu toute crédibilité dans les circonstances actuelles », a déclaré la MPE @KatiPiri dans son rapport sur la Turquie, qui a été présenté aujourd’hui. Le rapport complet ➡️ https://t.co/1DiZTBRgsE
– Kati Piri (@KatiPiri) le 14 novembre 2018
La CEDH décide en faveur de Navalny, le rappeur risque la prison
La Cour européenne des droits de l’homme a jugé, ce mois-ci, que les multiples arrestations d’Alexei Navalny, militant anti-corruption et personnalité de l’opposition la plus remarquable de la Russie, étaient motivées par des considérations politiques et violaient son droit de réunion. Navalny est l’un des milliers de personnes arrêtées lors des manifestations « non autorisées » au cours des dernières années.
In a blow to the Kremlin, the European Court of Human Rights has ruled that several arrests of the Russian opposition leader Alexei Navalny were politically motivated. Moscow was ordered to pay over €50,000 in damages. pic.twitter.com/ab4rUg6nz1
— DW News (@dwnews) November 16, 2018
Dans un coup de semonce contre le Kremlin, la Cour européenne des droits de l’homme, a jugé que plusieurs arrestations du chef de l’opposition russe Alexei Navalny était politiquement motivées. Moscou a été condamnée à payer plus de 50 000 euros de dommages et intérêts.
– DW News (@dwnews) le 16 novembre 2018
De nouvelles règles ont été approuvées ce mois-ci pour la réglementation des services de messagerie téléphonique anonyme. Les autorités ont déclaré que la mesure visait à réprimer les criminels et les terroristes, mais on soupçonne toujours qu’elle servira à saper la capacité de mobilisation des militants de l’opposition. Selon Radio Free Europe Radio Liberty: « Les opérateurs de réseaux de téléphonie mobile seront tenus de confirmer l’authenticité des numéros de téléphone des utilisateurs dans un délai de 20 minutes. Si un numéro ne peut pas être vérifié, des services de messagerie sont dans l’obligation de bloquer les utilisateurs de leurs plates-formes. Le gouvernement russe exigera également que les opérateurs de réseaux contrôlent les applications de messagerie auxquelles leurs utilisateurs se sont inscrits ».
Le rappeur Husky (Xаски) risque deux semaines de prison après avoir organisé un spectacle non autorisé le 21 novembre dans la ville de Krasnodar, dans le sud du pays. Après avoir appris qu’il était interdit de spectacle (en raison de la nature « extrémiste » de ses chansons), le rappeur, perché sur une voiture, a réalisé un concert improvisé pour ses fans. Il a ensuite été arrêté. Husky est connu pour ridiculiser les autorités et critiquer la police; certaines de ses vidéos sont très populaires auprès des jeunes russes. Les chefs d’accusation auxquels il fait face comprennent le rassemblement illégal et le refus de se soumettre à un examen médical.
La France interdit les « fausses » informations
Ce mois-ci, le Parlement français a adopté une loi autorisant les juges à ordonner l’enlèvement immédiat des informations considérées comme « fausses » en période électorale. La loi est une « trouvaille » du président Macron, qui a ouvertement déclaré qu’Internet devait être réglementé. La loi donne également à l’Autorité française de radiodiffusion des pouvoirs spéciaux sur les chaînes de télévision sous contrôle étranger pendant la période électorale, lui permettant de suspendre la transmission si elles « diffusent délibérément de fausses informations de nature à affecter la sincérité du vote ».
D’autres mesures prévues dans la loi sont l’obligation de donner aux consommateurs des médias des « informations justes, claires et transparentes » sur la manière dont leurs données personnelles seront utilisées et celle pour les entreprises [de médias] de divulguer tout paiement reçu pour promouvoir certains contenus.
Les violations de la loi sont punies d’une peine d’un an d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende.
Reporters sans frontières a publié un rapport sur les lacunes de la loi et fait des contre-propositions en juin.
À la lumière de ce qui précède (et du très suivi scandale Cambridge Analytica), il était intéressant de noter que la France a également annoncé ce mois-ci son intention de s’associer à Facebook pendant six mois afin de déterminer comment lutter contre le discours de haine en ligne.
Le genre en bref
En Espagne, le groupe de protestation féministe Femen a organisé une manifestation contre une marche fasciste commémorant la mort du dictateur Franco. Les Femen, connues pour leur tactique de choc, ont manifesté torse nu à Madrid, avec les mots « fascisme légal, honte nationale » peints sur leurs torses; elles ont été attaquées et maltraitées par des membres d’extrême droite présents dans la foule.
#Spanish police intervened Sunday at a rally in #Madrid marking the anniversary of military dictator Francisco Franco’s death after feminist protesters interrupted the event. https://t.co/WegWtvp6nt pic.twitter.com/Vu1eGN4hPn h/t @NidaKhanNY @mosjev
— Mona Eltahawy (@monaeltahawy) November 18, 2018
#Espagnol la police est intervenue dimanche lors d’un rassemblement à #Madrid marquant l’anniversaire de la mort du dictateur militaire Francisco Franco après que des manifestants féministes aient interrompu l’événement.
– Mona Eltahawy (@monaeltahawy) le 18 novembre 2018
Vers la fin du mois, le problème de la violence misogyne en Turquie a été mis à nu lorsqu’il a été rapporté que des hommes avaient tué au moins 218 femmes et 12 enfants au cours des 327 premiers jours de 2018.
Toutefois, il y a eu aussi quelques bonnes nouvelles ce mois-ci – venant de la petite République de Saint-Marin:
Congratulations to #SanMarino for adopting law on civil unions. It is the 28th country of the @coe to provide legal recognition for same-sex couples! #lgbt #loveislove
— Commissioner for Human Rights (@CommissionerHR) November 20, 2018
Félicitations à #SanMarino pour l’adoption de la loi sur les unions civiles. C’est le 28e pays du @coe à reconnaître légalement les couples de même sexe
– Commissaire aux droits de l’homme (@CommissionerHR) le 20 novembre 2018
En bref
La diabolisation de la presse par des politiciens populistes ne montre aucun signe de ralentissement en Europe et les travailleurs de la presse continuent à se défendre. En Italie, les journalistes ont pris part aux manifestations après que les dirigeants du Five Star Movement (M5S) aient qualifié les travailleurs des médias de « chacals » et de « putains ». Des rassemblements éclairs ont été organisés en Italie et dans les capitales européennes.
En Slovaquie, des journalistes ont protesté contre les attaques verbales de leur profession perpétrées par l’ancien Premier ministre Robert Fico. Plus de 500 membres de la presse ont signé une pétition condamnant la déclaration de Fico selon laquelle « tous les comiques [journalistes] devraient être liquidés ». Ce n’est pas la première fois que l’ex-Premier ministre insulte les journalistes. Le gouvernement de coalition de Fico est tombé à la suite du meurtre de Ján Kuciak en février et des manifestations monstres contre le gouvernement qui ont suivi.
Le Comité pour la protection des journalistes a appelé l’Allemagne à utiliser son siège temporaire au Conseil de sécurité des Nations unies pour défendre la liberté de la presse. L’Allemagne occupera son siège de 2019 à 2020.
Dans le cadre de la Journée mondiale pour mettre fin à l’impunité (2 novembre) et à la demande de Reporters sans frontières, les lumières de la Tour Eiffel ont été éteintes pendant une minute le 1er novembre en mémoire du journaliste assassiné Jamal Kashoggi et de tous les autres journalistes assassinés dont les assassins sont toujours impunis.
???????? The #EiffelTower in #Paris went dark on Thursday as part of a protest to call for an end to violence against journalists in the aftermath of the killing of Saudi columnist Jamal #Khashoggi. . ???? #ReportersWithoutBorders, a press freedom watchdog,… https://t.co/XaQSEfwugq pic.twitter.com/dXNYhoxBdE
— FRANCE 24 English (@France24_en) November 2, 2018
La #TourEiffel à #Paris plongée dans le noir jeudi, dans le cadre d’une manifestation visant à faire cesser les violences contre les journalistes à la suite du meurtre de l’éditorialiste saoudien Jamal # Khashoggi
– FRANCE 24 English (@ France24_en) le 2 novembre 2018
En Hongrie, les procureurs de l’Etat ont accusé le journaliste d’investigation András Dezső de « détournement d’informations personnelles sensibles » après qu’il a révélé d’importants détails sur une Hongroise impliquée dans la propagande anti-musulmane et anti-immigrée lancée par le gouvernement avant les élections générales plus tôt cette année. La femme, qui a vécu un moment en Suède, a affirmé à la télévision publique qu’elle avait quitté la Suède et était rentrée en Hongrie pour des « raisons de sécurité » en rapport avec les migrants et les musulmans de l’État scandinave. Dezső a révélé qu’elle était effectivement revenue après une série de condamnations pour diffamation, harcèlement et atteinte à la confiance du public.
Reporters sans frontières a annoncé ce mois-ci que la Biélorussie avait infligé près de 100 amendes aux journalistes au cours des onze derniers mois, dont 91 ont été infligées à des journalistes travaillant pour Belsat TV, une chaîne de télévision biélorusse en exil basée en Pologne, pays voisin.
Reporters sans frontières a également souligné l’utilisation croissante par le Tadjikistan de la censure et du blocage d’Internet à grande échelle en réponse aux manifestations populaires. Au cours des derniers mois, les autorités ont cherché à étouffer la couverture des évènements troubles ou embarrassants – tels que le meurtre de quatre touristes étrangers et des manifestations contre la corruption du gouvernement – mais ont affirmé que de telles pannes d’Internet étaient dues à des « problèmes techniques ».