(RSF/IFEX) – Près de cent représentants de la presse ont été interpellés ou arrêtés depuis le début des manifestations en faveur de la restauration de la démocratie, le 5 avril 2006. 97 journalistes ont été arrêtés et 24 autres ont été blessés. Au moins 20 sont encore détenus. La plupart ont été arrêtés sans mandat […]
(RSF/IFEX) – Près de cent représentants de la presse ont été interpellés ou arrêtés depuis le début des manifestations en faveur de la restauration de la démocratie, le 5 avril 2006. 97 journalistes ont été arrêtés et 24 autres ont été blessés. Au moins 20 sont encore détenus. La plupart ont été arrêtés sans mandat d’arrêt par la police ou l’armée.
Reporters sans frontières, membre de la Mission internationale pour la liberté de la presse au Népal, demande au gouvernement de cesser les arrestations de professionnels des médias et exige que les journalistes toujours détenus soient relâchés. « Nous condamnons la violence avec laquelle la police interpelle les journalistes. Il est urgent qu’ils puissent couvrir sans entraves les manifestations. Le gouvernement doit leur accorder des laissez-passer pour leur permettre de se déplacer malgré le couvre-feu », a affirmé l’organisation.
Un couvre-feu de jour et de nuit a été décrété le 7 avril alors que les manifestations pour la démocratie continuent dans tout le pays. Les journalistes de la presse privée n’ont pas pu obtenir de laissez-passer. Plusieurs représentants de la presse qui couvraient ces manifestations ont été menacés, blessés ou interpellés. De nombreux dirigeants nationaux et locaux de la Fédération des journalistes népalais (FNJ) ont été interpellés ou menacés par les forces de sécurité.
Entre le 7 et le 9 avril, 38 journalistes ont été interpellés dont Diwakar Pant, un reporter de la radio Nepal FM 91.8. Kanak Dixit, directeur du « Himal South Asia », a été de nouveau interpellé alors qu’il bravait le couvre-feu avec des militants des droits de l’homme. Le 10, Jagat Saud, correspondant du quotidien « Farwest Times », et Prayag Joshi, du quotidien « Sudur Sandesh », ont été interpellés par la police à Dhanghadi (Ouest) et battus alors qu’ils avaient montré leur carte d’identité.
Le 9 avril, Tej Prakash Pandit, président de l’Union nationale des journalistes, a été battu par la police à Katmandou, et 18 autres reporters ont été arrêtés à Butwal (Centre-Ouest) alors qu’ils manifestaient contre l’arrestation de confrères. Le même jour, des manifestants ont attaqué les véhicules des quotidiens « Himalayan Times » et « Annapurna Post » à Katmandou. De leur côté, des soldats ont attaqué le bureau de Chitwan (Centre) du « Paradarshi Daily ».