(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de la Communication, Mohammed Achaari, RSF s’est inquiétée de l’interdiction faite à Ahmed El Bouz, secrétaire de rédaction de l’hebdomadaire arabophone « Assahifa Ousbouiya », d’intervenir dans une émission de la chaîne de télévision 2M. « Nous vous demandons des explications sur cette décision et tout particulièrement sur les propos […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de la Communication, Mohammed Achaari, RSF s’est inquiétée de l’interdiction faite à Ahmed El Bouz, secrétaire de rédaction de l’hebdomadaire arabophone « Assahifa Ousbouiya », d’intervenir dans une émission de la chaîne de télévision 2M. « Nous vous demandons des explications sur cette décision et tout particulièrement sur les propos tenus par la directrice de l’information de 2M, Samira Sitaïl », a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de l’organisation.
Selon les informations recueillies par RSF, El Bouz, journaliste de l’hebdomadaire arabophone basé à Casablanca « Assahifa Ousbouiya », a été interdit d’émission par la directrice de l’information de la deuxième chaîne de télévision 2M, basée à Casablanca. El Bouz, secrétaire de rédaction, avait été invité par Hamid Saâdeni pour intervenir le 5 janvier 2002 dans le programme « Lil sahafa raie » (La presse a une opinion) qui passe le samedi, vers 13h00 (heure locale), en direct sur 2M. Or, le 4 janvier, Saâdeni a appelé El Bouz pour lui dire qu' »après avoir jeté un coup d’oeil sur la liste des invités de samedi, la directrice de l’information, Sitaïl, avait barré le nom du journaliste et déclaré que tant qu’elle serait directrice de l’information de 2M, ni « Assahifa Ousbouiya » ni « Le Journal hebdomadaire » ne seraient invités à une émission de la chaîne ». Contactée par Aboubakr Jamaï, directeur de publication de « Assahifa Ousbouiya » et du « Journal hebdomadaire », Sitaïl a confirmé ses dires et ajouté qu’elle « assumait ces faits ».
Le 2 décembre 2000, « Le Journal » et « Assahifa » avaient été interdits pour avoir publié une lettre attribuée à l’ancien opposant Mohamed Basri affirmant que la gauche marocaine était mêlée à la tentative de coup d’Etat de 1972 contre le roi Hassan II, et mettant directement en cause l’actuel Premier ministre, Abderrahmane Youssoufi. Les deux journaux avaient pu réapparaître sous de nouveaux noms (« Assahifa Ousbouiya » et « Le Journal hebdomadaire ») en janvier 2001 (consulter des alertes de l’IFEX du 11 janvier 2001 et 4 décembre 2000).