(RSF/IFEX) – RSF se félicite de la libération de Abdoulaye Tiémogo, le vendredi 7 décembre 2001 au matin, après quarante-huit jours de détention. Le ministre de l’Agriculture, Wassalké Boukari, a en effet retiré sa plainte à l’ouverture du procès en appel. « C’était un procès politique », a déclaré Tiémogo, joint au téléphone par RSF. « J’ai été […]
(RSF/IFEX) – RSF se félicite de la libération de Abdoulaye Tiémogo, le vendredi 7 décembre 2001 au matin, après quarante-huit jours de détention. Le ministre de l’Agriculture, Wassalké Boukari, a en effet retiré sa plainte à l’ouverture du procès en appel. « C’était un procès politique », a déclaré Tiémogo, joint au téléphone par RSF. « J’ai été arrêté suite à une enquête sur le terrain. Les autorités ne veulent pas qu’on aille trop loin », a-t-il ajouté. Les conditions de détention du journaliste étaient acceptables, et il a pu continuer à exercer sa profession en prison.
Le 19 octobre, selon les informations recueillies par RSF, Tiémogo, directeur de publication du « Canard Déchaîné », avait été condamné à six mois de prison pour « diffamation » par le tribunal de première instance de Niamey. Il devait également verser une amende de 100 000 francs CFA (environ 137 $US ; 153 euros) et 5 millions de francs CFA (environ 6 850 $US ; 7 600 euros) de dommages et intérêts au ministre de l’Agriculture, Boukari. Ce dernier avait porté plainte contre « Le Canard Déchaîné » suite à la parution d’un article affirmant que le ministre avait détourné 200 millions de francs CFA (environ 274 000 $US ; 305 000 euros) d’une zone aurifère dans l’ouest du pays. Après le rendu du jugement, Tiémogo, qui comparaissait librement, avait été immédiatement conduit à la prison civile de Niamey. Il avait interjeté appel. Le directeur du « Canard Déchaîné » avait déjà été détenu pendant quatre jours en juin 2000.