(RSF/IFEX) – RSF se félicite de la libération du journaliste syrien ‘Adel Isma’il, regrettant toutefois qu’elle ne soit pas intervenue plus tôt. Néanmoins, l’organisation reste inquiète sur la situation de la liberté de la presse en Syrie. Le journaliste Nizar Nayyouf, libéré le 6 mai 2001 et actuellement en France, subit encore indirectement les pressions […]
(RSF/IFEX) – RSF se félicite de la libération du journaliste syrien ‘Adel Isma’il, regrettant toutefois qu’elle ne soit pas intervenue plus tôt. Néanmoins, l’organisation reste inquiète sur la situation de la liberté de la presse en Syrie. Le journaliste Nizar Nayyouf, libéré le 6 mai 2001 et actuellement en France, subit encore indirectement les pressions du régime. Sa famille est menacée d’exil si elle ne se désolidarise pas de lui avant le 22 novembre. Le président Bachar el-Assad fait partie de la liste des 39 prédateurs de la liberté de la presse désignés par l’organisation.
Après cinq ans de détention, Isma’il, qui collaborait au bulletin clandestin « El Democrati », a été libéré le 18 novembre de la prison de Seydnaya. Il avait été condamné en 1996 à dix ans de prison pour avoir « diffusé de fausses informations » et pour avoir milité au parti Baas démocratique (interdit). Le journaliste, qui a été torturé pendant sa détention, a été relâché avec huit membres du Parti d’Action Communiste (PAC) qui avaient été arrêtés entre 1987 et 1992. Ces libérations interviennent dans le cadre du « pardon présidentiel » à l’occasion du 16 novembre, jour anniversaire de la prise de pouvoir d’Hafez el-Assad, en 1970. L’an dernier, six cent prisonniers politiques, dont trois journalistes, Samir al-Hassan, Nou’man Abdou et Faraj Ahmad Birqdar, avaient été libérés durant la même période. Joint au téléphone par RSF, Isma’il a déclaré être en bonne santé et heureux d’avoir enfin retrouvé la liberté.
À la connaissance de RSF, Isma’il était le dernier journaliste emprisonné en Syrie.
Avec d’autres organisations internationales, RSF a lancé un appel au président syrien pour qu’il mette fin au harcèlement exercé sur la famille de Nayyouf et qu’il ordonne l’abandon des charges contre le journaliste.