(JED/IFEX) – La RCK (Radio Communautaire du Katanga) et la RTL4 (Radiotélévision Likasi 4), émettant à Likasi, ville située à 120 km de Lubumbashi, la capitale de la province minière du Katanga, ont repris le 4 mai 2009 au soir, leurs émissions et programmes suspendues depuis le 11 mars sur décision de M. Jean-Marie Dikanga […]
(JED/IFEX) – La RCK (Radio Communautaire du Katanga) et la RTL4 (Radiotélévision Likasi 4), émettant à Likasi, ville située à 120 km de Lubumbashi, la capitale de la province minière du Katanga, ont repris le 4 mai 2009 au soir, leurs émissions et programmes suspendues depuis le 11 mars sur décision de M. Jean-Marie Dikanga Kazadi, ministre provincial de l’Intérieur, affaires coutumières, sécurité et communication.
La levée de cette mesure d’interdiction a été officiellement annoncée à la clôture d’un séminaire organisé par Journaliste en danger (JED), avec l’appui de l’Institut Panos Paris (IPP), à l’intention des journalistes de tous les médias de la ville de Likasi, à l’occasion de la commémoration de la journée mondiale de la liberté de la presse. « A la demande de JED, le ministre provincial de l’Intérieur, affaires coutumières, sécurité et communication m’a chargé de vous annoncer, à dater de cet instant, la levée de la mesure d’interdiction qui frappait la RCK et la RTL4 », a déclaré en substance M. Mukanya, chef de la division provinciale Communications et Médias.
Du 1er au 5 mai 2009, JED a conduit une mission dans la province du Katanga qui lui a permis de rencontrer le ministre provincial de l’Intérieur ainsi que le maire de la ville de Likasi, M. Denis Kalondji Ngoy, qui ont insisté auprès de JED pour que soient intensifiées des sessions de formation et de remise à niveau des journalistes oeuvrant dans la province du Katanga de manière général, et ceux de la ville de Likasi en particulier.
Pour rappel, la ville de Likasi a connu depuis le début de l’année une situation sociale tendue accentuée par la grève du personnel de la SNCC (Société Nationale des Chemins de fer du Congo) qui réclamaient 36 mois d’arriérés de salaires. Dans leurs revendications, qui ont pris des allures ethniques, ces agents se sont affrontés aux forces de l’ordre et s’en sont pris à leur directeur dont ils avaient saccagé la résidence. A l’issue d’une enquête du parlement provincial, les autorités locales avaient reproché à la RCK et la RTL4 « l’incitation à la grève, les propos diffamatoires et les propos à caractère tribal » lors de la couverture de ces évènements.
Mise à jour des cas RCK et RTL4: http://ifex.org/fr/content/view/full/101608