Reporters sans frontières réitère son appel à libérer le journaliste de Reuters, Ibrahim Jassam, détenu depuis le 1er septembre 2008.
(RSF/IFEX) – Alors que les troupes américaines entament leur retrait des villes irakiennes, de nombreuses interrogations persistent au sujet des personnes toujours détenues par les forces américaines. Reporters sans frontières réitère son appel à libérer le journaliste de Reuters, Ibrahim Jassam, détenu depuis le 1er septembre 2008.
« Après six années d’occupation, l’armée américaine se retire aujourd’hui des principales villes d’Irak. Nous espérons que ces développements se traduiront notamment par la libération des prisonniers détenus par les forces américaines, tel Ibrahim Jassam. Ce journaliste, arrêté depuis dix mois et innocenté par la Cour criminelle centrale irakienne en novembre 2008, doit recouvrer la liberté. Cette détention sans chef d’inculpation est illégale », a déclaré l’organisation.
Contactée par téléphone, une sœur du journaliste a confié à Reporters sans frontières son inquiétude : « Ibrahim a entamé depuis quatre jours une grève de la faim pour protester contre sa détention abusive. Sa santé se détériore, nous sommes très inquiets pour lui. » Ses proches peuvent lui rendre visite une fois tous les deux mois.
Photographe de l’agence de presse Reuters, Ibrahim Jassam a été arrêté, le 1er septembre 2008, par un contingent des forces américaines et irakiennes dans le quartier de Mahmoudiyah, dans le sud de Bagdad. Aucune preuve de sa culpabilité n’avait été apportée lors de son procès le 30 novembre 2008. Il est toujours détenu à Bassora, dans la prison de Buki (550 km au sud de Bagdad).
La situation des journalistes en Irak reste critique. Alors que les forces armées américaines se retirent, le danger persiste. Trois journalistes sont morts depuis janvier 2009.