Près de quatre mois après la mort du journaliste Bruno Jacquet Ossébi, le CPJ a demandé aux autorités de rendre public leur rapport d'enquête sur cette affaire.
République du Congo: enquête sur la mort de Bruno Ossébi sans résultats
(CPJ/IFEX) New York, le 2 juillet 2009 – Près de quatre mois après la mort du journaliste franco-congolais, Bruno Jacquet Ossébi, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a aujourd’hui demandé aux autorités de la République du Congo de rendre public leur rapport d’enquête sur cette affaire. Ce rapport a déjà été rédigé il ya quelques semaines.
Jean Michel Opo, le juge d’instruction désigné en février dernier pour diriger l’enquête sur les causes de l’incendie qui a ravagé la résidence d’Ossébi à Brazzaville, la capitale congolaise, avait déclaré au CPJ en mai dernier que la commission rogatoire de la police avait soumis un rapport à son bureau. Dans différents entretiens avec le CPJ la semaine dernière, le juge Opo, qui occupe désormais d’autres fonctions, et l’officier de police judiciaire à la tête de la commission rogatoire, le colonel Félix Obié, ont refusé de faire tout commentaire sur le contenu du rapport. Le juge Opo a déclaré qu’il a été appelé à de nouvelles fonctions à la suite de nouvelles nominations au sein de la magistrature.
De même, le nouveau juge d’instruction chargé de l’affaire, Jean-Louis Bitumbu, s’est refusé à faire des commentaires sur ce rapport, disant qu’il est tenu par le secret de l’instruction.
« Quatre mois après la mort du journaliste Bruno Jacquet Ossébi, des interrogations pertinentes persistent toujours, tandis que les autorités congolaises semblent réticentes à rendre public les résultats des enquêtes officielles », a déclaré le directeur de la section Afrique du CPJ, Tom Rhodes. « Nous exhortons les autorités de la République du Congo à aborder tous les aspects de cette affaire et à rendre public les résultats de leurs enquêtes », a-t-il ajouté.
Ossébi, qui était un fervent chroniqueur en ligne du site Web congolais d’information basé en France, Mwinda, était connu pour sa large couverture d’une plainte visant les biens acquis par les familles présidentielles du Congo, du Gabon et de la Guinée équatoriale en France.