Pendant la nuit du 9 juillet 2009, Cyrus Degraft-Johnson et Alhassan Suhuyini ont été agressés par des agents de sécurité de la mairie d'Accra.
(MFWA/IFEX) – Pendant la nuit du 9 juillet 2009, Cyrus Degraft-Johnson et Alhassan Suhuyini, reporters de deux stations de radio basées à Accra, ont été agressés par des agents de sécurité de la mairie d’Accra (AMA).
Le correspondant de la Fondation pour les Médias en Afrique de l’Ouest (MFWA) a rapporté que l’incident a eu lieu vers 21h30 (heure locale) à Shiashi, une banlieue située à l’est d’Accra, où Degraft-Johnson s’était rendu en vue d’assurer la couverture d’une opération de démolition menée par une équipe de gardes de la mairie d’Accra et de policiers afin de débarrasser la ville d’Accra des structures illégales.
Degraft-Johnson a confié au correspondant: « Je faisais un reportage en direct pour la station quand les gardes ont bondi sur moi et m’ont accusé de porter l’opération à l’attention du grand public pour que celui-ci puisse venir l’interrompre ».
Degraft-Johnson a affirmé que les gardes ont également confisqué son équipement, y compris son téléphone cellulaire et son portefeuille contenant un certain nombre de cartes d’identité et une somme de 50 cedis ghanéens (environ 73 $US).
Le comportement de la police a surpris Degraft-Johnson parce qu’elle regardait sans rien faire. Il a ajouté que « l’un d’entre eux m’a poussé de-ci de-là ».
Rowland Acquah-Stevens, rédacteur des actualités de Radio Gold, a confié à la MFWA que Suhuyini, qui a été témoin de l’incident, s’est mis à faire un reportage en direct pour sa station. Quand les gardes de l’AMA ont constaté qu’il était en train de faire un reportage, ils se sont mis à l’agresser également. « Ils l’ont giflé, l’ont tenu au cou avant de confisquer son téléphone cellulaire, » affirmait Acquah-Stevens. Depuis lors, Suhuyini a été soigné et renvoyé de l’hôpital.
L’agression perpétrée contre les journalistes a été dénoncée par les autorités. Le 11 juillet, le président ghanéen, John Evans Atta-Mills, a personnellement présenté des excuses aux journalistes et a ordonné au maire d’Accra de mener une enquête sur l’affaire ainsi que d’obliger les auteurs à rendre des comptes.
Entretemps, le maire a restitué l’équipement confisqué à Degraft-Johnson.