Freddy Nkoue a été tabassé par deux policiers et son matériel de travail a été cassé.
(JED/IFEX) – Journaliste en danger (JED), organisation indépendante de défense et de promotion de la liberté de la presse, et Réseau d’alerte de l’OMAC, dont le Cameroun est membre, demande aux autorités Camerounaises de Douala de retrouver et de sanctionner les deux agents de la police qui ont molesté, sans raisons, un journaliste et cassé son matériel de travail.
JED considère que la multiplication des actes impunis d’agression contre les professionnels des médias au Cameroun, peut être révélateur d’un état d’esprit hostile à la liberté d’expression dans le chef des autorités de ce pays.
Selon des informations rapportées à JED, Freddy Nkoue, caméraman à « Canal International », une chaîne de télévision privée émettant à Douala, deuxième ville de la République du Cameroun, a été copieusement tabassé, jeudi 17 septembre 2009, dans l’enclos du Palais de justice de Douala, par deux éléments de la police répondant aux noms de Ndingie et Nyonga. Le cameraman s’était rendu dans cet endroit pour couvrir un procès impliquant les responsables de deux fractions opposées d’un parti politique, l’Union des Populations du Cameroun (UPC). Sa caméra a été endommagée, ses habits déchirés et ses biens personnels ont été emportés par les policiers.
Contacté par JED, Nkoue a expliqué qu’il avait placé le trépied de sa caméra dans la Cour du Palais de justice de Douala en attendant le retour du journaliste qui était allé demander l’autorisation de couvrir le procès auprès des autorités dudit palais. Aussitôt, deux policiers lui ont intimé l’ordre de ne plus filmer et se sont mis à le rouer des coups. Nkoue s’en est sorti, torse nu avec une fracture à la main gauche.
Interrogé sur le motif de cette agression, Nkoue s’est défendu de n’avoir pas pris en image ni les policiers ni le bâtiment de palais de justice de Douala avant toute autorisation préalable des responsables des lieux.