MFWA a rapporté que les musiciens font l'objet de victimisation parce que leur musique serait critique à l'égard de l'administration du Président Gbagbo.
(MFWA/IFEX) – Certains musiciens en Côte d’Ivoire se sont dits mécontents au sujet du refus de la station de télévision nationale, la Radio Télévision Ivoirienne (RTI), de diffuser leur musique.
Le 22 mai 2010, le journal « L’Expression », une publication proche de l’opposition, a mentionné deux des musiciens en cause, MM Fadal Dey et Lago Paulin, dont la musique a été qualifiée de « subversive » pour l’Etat.
Toutefois, le correspondant de la Fondation pour les Médias en Afrique de l’Ouest (MFWA) a rapporté que les musiciens font l’objet de victimisation parce qu’il semblait que leur musique était critique à l’égard de l’administration du Président Gbagbo.
Dans sa toute récente œuvre titrée « Mea Culpa », Fadal Dey, un reggaeman, a demandé pardon à feu Félix Houphouët-Boigny, le premier président du pays, pour l’avoir traité de « voleur » au moment où le Président Gbagbo était dans l’opposition. A l’époque, Gbagbo instrumentalisait beaucoup de jeunes à traiter le premier président de « voleur ». Fadal Dey a affirmé que, dans les circonstances actuelles, les choses ne sont pas différentes. De ce fait, M. Houphouët-Boigny devait lui pardonner.
Dans un album intitulé « On est fatigué », Lago Paulin a dénoncé ce qu’il a qualifié de « l’augmentation abusive des marchandises » et a fait allusion au fait que « les droits de l’homme et la sécurité sociale n’existent pas » dans le pays.
Le correspondant de la MFWA a ajouté que la musique de plusieurs artistes proches du gouvernement – surtout ceux qui se disent « patriotes » – jouit de beaucoup de temps d’antenne.