Lewis Medjo, placé en détention provisoire le 22 septembre 2008 pour "propagation de fausses nouvelles", avait été condamné à trois ans de prison ferme, le 7 janvier 2009.
(RSF/IFEX) – Lewis Medjo, directeur de publication de l’hebdomadaire « La Détente Libre », libéré de prison le 26 mai 2010, témoigne à Reporters sans frontières de sa volonté de reprendre son activité.
« Il est essentiel pour moi que je me repose et que je m’occupe de ma famille. Les mois de détention ont été véritablement éprouvants. Je suis affaibli physiquement. Mais je désire rapidement trouver des gens de bonne volonté, prêts à soutenir financièrement mon journal, afin de lui permettre de repartir.
« Nous devons reprendre le combat pour nos lecteurs. Ils sont là, ils nous attendent. D’ailleurs je tiens à les remercier pour leur soutien, ainsi que toutes les personnes qui se sont battues pour moi durant ces mois d’emprisonnement.
« Cependant, je m’inquiète pour mes collaborateurs. Depuis ma libération, ils reçoivent des appels anonymes leur demandant de rompre le contrat qui les lie à mon journal. Ils ont vraiment peur. Ces menaces ne datent pas d’aujourd’hui. Durant mon incarcération, ils étaient obligés d’écrire avec des pseudonymes, craignant des représailles de la part des autorités camerounaises », a déclaré Lewis Medjo.
Reporters sans frontières félicite l’ensemble de la rédaction de Lewis Medjo qui continue de l’encourager malgré les menaces. « Nous ne pouvons pas moralement rompre le contrat que nous avons conclu avec Lewis, nous voulons continuer à nous battre à ses côtés », a confié Jean François Mvogo, journaliste à « La Détente Libre », à Reporters sans frontières.
Lewis Medjo, placé en détention provisoire le 22 septembre 2008 pour « propagation de fausses nouvelles », avait été condamné à trois ans de prison ferme, le 7 janvier 2009.