Cette manifestation s'inscrivait dans le cadre des activités prévues pour marquer le 16ème anniversaire du coup d'État du Président Yahya Jammeh survenu le 22 juillet 1994.
(MFWA/IFEX) – Le Vice-ministre ghanéen des Affaires Etrangères et l’Intégration Régionale, Chris Kpodo, a donné l’assurance que le gouvernement du Ghana veillerait à l’amélioration de la situation des droits de l’homme dans la sous région de l’Afrique de l’Ouest, en particulier la situation dégradante en Gambie.
En recevant une pétition des manifestants le 22 juillet 2010, Kpodo a déclaré : « . . . le gouvernement examinera la pétition et abordera vos préoccupations, et le cas échéant, aura un entretien avec vous. . . »
La pétition a fait suite à une marche de protestation depuis le Centre Internationale de la Presse du Ghana, où s’est tenu un forum public, et qui est passée au long de quelques principales artères d’Accra, pour aboutir au Ministère des Affaires Etrangères. Ces éléments s’inscrivaient dans le cadre des activités prévues pour marquer le 16ème anniversaire du coup d’État du Président Yahya Jammeh survenu le 22 juillet 1994, date cyniquement baptisée « Journée de la Liberté ».
Les manifestants, qui étaient une centaine, comprenant des membres respectables d’organisations de la société civile basées au Ghana, des étudiants et des organisations confessionnelles ainsi que des gens de tous les horizons, ont scandé des slogans interpellant les dirigeants ouest africains pour qu’ils ramènent les autorités gambiennes à l’ordre.
En Gambie de nos jours, il n’existe plus aucune forme de protestation; les avocats hésitent à s’occuper des affaires relatives aux droits de l’homme de peur de faire l’objet des représailles, les familles des victimes des violations des droits de l’homme ont, elles aussi, peur de parler et plusieurs individus ont été torturés ou maltraités, ont disparu ou sont en exil, tandis que d’autres ont trouvé la mort en détention ou peu après qu’ils aient été remis en liberté.
La Fondation pour les Médias en Afrique de l’Ouest (MFWA), Amnesty International Ghana, Commonwealth Human Rights Initiative (CHRI) et Human Rights Advocacy Centre (HRAC) ont organisé cette initiative afin de protester contre ces violations et d’autres.