M. John Agyekum Kufuor a affirmé que l'histoire a donné raison à son gouvernement pour l'abrogation des lois portant sur la diffamation criminelle qui ont été utilisées pour envoyer les journalistes en prison.
(MFWA/IFEX) – L’ancien président du Ghana, M. John Agyekum Kufuor a, le 10 août 2010, affirmé que l’histoire a donné raison à son gouvernement pour l’abrogation des lois portant sur la diffamation criminelle et sédition qui ont été utilisées pour envoyer les journalistes et les opposants politiques présumés en prison.
Prenant la parole lors d’un programme de commémoration du neuvième anniversaire de l’abrogation de la loi auquel ont assisté les journalistes et les magnats des médias, le président Kufuor a salué cette décision en disant : « Nous ne l’avons aucunement regretté. Nous croyons que le fait que les investissements ont quadruplé quelques mois après l’abrogation montre clairement que nous avons fait une bonne chose ».
Le forum a été organisé par la Fondation pour les Médias en Afrique de l’Ouest (MFWA) en vue de fournir une plateforme au président Kufuor pour qu’il puisse faire part des expériences qu’il a acquises pendant son administration de huit ans, surtout celles ayant à voir avec les relations auprès des médias et à un moment où les lois portant sur la diffamation criminelle et sédition n’existaient plus.
Le forum sous le thème de : « Relations entre le Gouvernement et les Médias dans une Démocratie en Développement » a également été utilisé pour annoncer la tenue d’une conférence nationale prévue pour 2011 sur les lois répressives telles que celles portant sur la « publication d’informations dans l’intention de semer la peur ou de faire du tort au grand public ou de troubler l’ordre public », prévue par la section 208 du code pénal du pays de 1960.
L’ancien dirigeant du Ghana a affirmé que « le Ghana est devenu le symbole d’espoir pour le reste du monde, la raison pour laquelle nous devons entretenir notre démocratie naissante grâce à la bonne gouvernance et au leadership exemplaire ».
Il a conseillé aux médias, souvent qualifiés de quatrième pouvoir, de réciproquer ce geste par l’exécutif en faisant preuve de normes journalistiques rigoureuses.