Selon Edward Gomez, les journalistes et défenseurs des droits de l'homme exilés auraient "brossé un tableau sombre" du pays.
(RSF/IFEX) – Le 7 janvier 2011, le ministre de la Justice de la Gambie, M. Edward Gomez, a proféré des menaces de poursuites judiciaires à l’égard des journalistes et des défenseurs des droits humains exilés s’ils rentrent au pays parce qu’ils auraient « brossé un tableau sombre » du pays.
Gomez, qui réagissait à une publication parue dans le « Daily News », un journal privé, au sujet d’une campagne internationale contre la violation systématique des droits humains dans le pays, a affirmé que « nous allons attendre ici pour qu’ils viennent (au pays) ».
Le ministre a affirmé que les défenseurs étaient « des éléments méchants de la société » qui se sont réfugiés à l’étranger et « publiaient des articles absurdes dans les journaux et à la radio pour ternir l’image du gouvernement ».
Les sources de la Fondation pour les Médias en Afrique de l’Ouest (MFWA) ont attribué les menaces du ministre à une campagne organisée par un journaliste exilé, Alieu B. Ceesay, et l’Association écossaise des droits humains. Les sources ont rapporté qu’en décembre 2010, le moral de la campagne a été remonté suite à la signature d’une motion par 24 députés britanniques qui fait appel à la communauté internationale pour qu’elle œuvre à l’amélioration de la situation des droits humains qui se détériore.
Quant à la répression des Gambiens, y compris des enlèvements et des tueries horribles qui étaient à l’origine de la motion, Gomez a souligné qu’il ne s’agissait que de spéculations et d’allégations sans fondement.