Selon certains groupes de médias, les autorités tenteraient de museler les stations, jugées trop critiques à l'égard de l'administration.
(MFWA/IFEX) – Le 29 décembre 2010, les autorités togolaises ont fermé trois stations de radio à Lomé, la capitale, pour des raisons administratives.
Selon une déclaration publiée par l’autorité de Réglementation des secteurs de Postes et Télécommunications (ART&P), l’instance de régulation, et signée par Palouki Massina, son Directeur Général, la décision a été prise après que l’autorité a procédé à un contrôle de 10 jours en collaboration avec la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) en novembre 2010.
La déclaration a ajouté que les stations X-Solaire, Metropolys et Providence opéraient illégalement puisqu’elles ne disposaient pas de récépissés de déclaration requis et que leurs équipements ne répondaient pas aux normes de radiodiffusion établies.
Le correspondant de la Fondation pour les Médias en Afrique de l’Ouest (MFWA) au Togo a rapporté que depuis la fermeture, les responsables desdites stations sont confrontés à une stratégie de dilatoire de la part des autorités dans leur démarche pour l’obtention des documents nécessaires.
Pour l’heure, le groupe de média SOS Journaliste en Danger a dénoncé l’action menée par les autorités. Une déclaration lancée le 12 janvier a affirmé que les autorités tentaient de museler les stations qui étaient jugées critiques à l’égard de l’administration.
Le groupe de média se demandait pourquoi en dépit du statut des stations, les autorités leur demandaient de payer des droits de permis.