L'épouse et fils de Hada, qui aurait dû être libéré en décembre 2010 après avoir complété sa sentence, sont inculpés de "commerce illégal" et "possession de drogue".
(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières condamne avec fermeté l’inculpation, le 17 janvier 2011, de Xinna et Uiles, épouse et fils du militant des droits de l’homme, Hada, respectivement pour « commerce illégal » et « possession de drogue ». Ils sont détenus depuis les 4 et 5 décembre 2010. Leur seul véritable tort a été de soutenir le cyberdissident dans sa lutte pour les droits fondamentaux.
Une interview de la belle-sœur de Hada, Naraa, accordée à l’ONG Southern Mongolian Human Rights Information Center (SMHRIC), le 4 mai, confirme que Hada et sa famille ne sont pas libres et ne se reposent pas dans un hôtel de luxe, comme l’affirmaient les autorités chinoises, mais sont bel et bien emprisonnés. Uiles aurait dû comparaître devant un tribunal fin avril, mais son procès a été repoussé à une date inconnue.
Dans son entretien, Naraa explique que Hada et sa famille ne seront libérés qu’après avoir accepté de signer l’engagement d’abandonner leurs activités. Option qu’ils ont, jusqu’à présent, refusée. Pour protester contre ses conditions de détention et celles de sa famille, Hada a entrepris de nombreuses grèves de la faim. Sa santé s’est dégradée et son état est maintenant préoccupant.
Les informations sur le sort des trois détenus n’arrivent qu’au compte-goutte, et avec plusieurs mois de retard. Les déplacements et les communications des proches de la famille sont étroitement surveillés. Leurs téléphones ont été confisqués, ainsi que leurs ordinateurs.
Reporters sans frontières appelle les autorités chinoises à relâcher immédiatement et sans condition Hada et sa famille, et à abandonner la surveillance de leurs proches.
L’organisation réclame également des nouvelles précises de Govruud Huuchinhuu, disparue depuis le 27 janvier, date de sa sortie de l’hôpital, après qu’elle a demandé, en ligne, la libération de Hada.