Cependant, de nombreux journalistes demeurent prisonniers au sein de geôles terribles, dont 17 de la Democratic Voice of Burma.
(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières se joint à la Democratic Voice of Burma (DVB), pour appeler à la libération des dix-sept journalistes de la DVB actuellement emprisonnés en Birmanie. L’un de ces journalistes, Ngwe Soe Lin, a fêté ses trente ans en prison le 26 mai 2011, où il purge une peine de treize ans, notamment pour son travail d’investigation sur les enfants orphelins suite au passage du cyclone Nargis.
« Nous souhaitons apporter notre soutien moral à Ngwe Soe Lin et à ses proches, qui traversent une épreuve très difficile. Nous demandons au président Thein Sein d’aller au bout de son geste politique, et d’étendre l’amnistie aux prisonniers politiques, dont les journalistes condamnés par la junte. C’est de cette seule façon que l’annonce d’une amnistie générale par le Président, le 16 avril, ne sera pas perçue comme une opération de communication du régime, aux conséquences illusoires », a déclaré l’organisation.
L’organisation se réjouit d’apprendre la libération de cinq journalistes :
– Le journaliste freelance Aung Htun Myint, libéré le 12 mai 2011 de la prison de Sittwe (ouest), après avoir purgé la totalité de sa peine. Il avait été arrêté après avoir pris des photos du référendum constitutionnel de 2008, à Hmawbi dans la région de Rangoon.
– Zaw Tun, journaliste pour « News Watch Journal », qui avait été arrêté en septembre 2008 à un barrage policier près de la maison d’Aung San Suu Kyi.
– Nyan Lin Aung, journaliste pour « Beauty Magazine », arrêté en 2009 pour ses contacts avec la All Burma Federation of Student Unions et Generation Wave, deux groupes pro démocratie.
– Lu Tin Win, 44 ans, journaliste, poète et écrivain qui avait été arrêté en possession d’un livre « 88-Generation Students », a été libéré le 17 mai de la prison de Myeik (Sud). Il avait été arrêté le 27 septembre 2007, pour avoir soutenu la révolution du safran, mouvement pacifique et pro démocratique initié par des moines bouddhistes.
– Thaung Win Bo, 65 ans, journaliste pour « New Light of Myanmar », a été libéré le 17 mai de la prison de Tharyawaddy (centre), pour avoir envoyé des articles à sa fille, reporter pour Voice Of America.
Cependant, la censure des médias continue. Selon Mizzima News, le 17 mai, les autorités de Rangoon ont interdit l’enregistrement vidéo de la conférence de presse du gouvernement régional, suite à la retransmission par la Democratic Voice of Burma d’une précédente conférence de presse, le 10 mai dernier.
De nombreux journalistes demeurent encore prisonniers au sein des terribles geôles birmanes disséminées dans tous le pays.