Gooré Bi Hué s'était rendu au camp des refugiés ivoiriens à Elubo, une ville frontalière ghanéenne, pour faire un reportage quand il a été agressé et détenu pas la police locale.
(MFWA/IFEX) – Gooré Bi Hué, un journaliste du journal d’état ivoirien « Fraternité Matin », basé à Abidjan, aurait été arrêté et mise en garde à vue au poste de police à Esiama, un village dans la Région Occidentale du Ghana, dans la nuit du 22 mai 2011.
Dans son édition du 30 mai, le quotidien a raconté que Gooré – qui s’était rendu au camp des refugiés ivoiriens à Elubo, une ville frontalière ghanéenne, pour faire un reportage – était agressé et déshabillé avant d’être gardé dans une cellule par la police ghanéenne.
D’après le journal, les autorités du camp ont accosté le journaliste après que le porte-parole du camp l’a accusé d’avoir l’intention de faire mal aux réfugiés. Au moment de son arrestation, Gooré était en compagnie d’un refugié qui lui servait de guide local.
Le porte parole des réfugiés a demandé au guide de Gooré « Comment peux-tu conduire un journaliste de « Fraternité Matin » jusqu’à moi, dans ma cachette ? » « Fraternité Matin » est le journal pro-gouvernemental, or c’est le gouvernement Ouattara qui est au pouvoir (. . .) Comment peux-tu venir avec un journaliste du gouvernement ivoirien pour m’espionner, pour me tuer ! », a témoigné le journal d’état.
Un agent de police à Esiama, le caporal de première classe Saviour Dzakpasu, qui a confirmé l’arrestation et la détention éventuelle du journaliste, a intimé à la Media Foundation for West Africa (MFWA) que Gooré a été libéré après qu’une enquête l’a exonéré de tout crime. Il a cependant nié que le journaliste ait été agressé.