Les inculpations émanent d'allégations selon lesquelles ils auraient produit et distribué des T-shirts pour la Coalition gambienne pour le changement, un groupe de pression qui demande la fin immédiate de la dictature du président Jammeh.
(MFWA/IFEX) – Le 19 juillet 2011 – Ndey Tapha Sosseh, l’ancien président de l’Union gambienne de Presse (GPU), et deux autres Gambiens ont été inculpés dans le cadre du procès de trahison en cours du Dr. Amadou Scattered Janneh, un ancien ministre de la Communication, et de trois autres personnes pour avoir prétendument distribué des matériels qui demandaient la fin de l’administration autoritaire du président Yahya Jammeh.
Lors de la dernière audience, Sosseh, qui habite actuellement au Mali, Mattew K. Jallow, un écrivain gambien et rédacteur en chef adjoint du journal en ligne « The Gambian Echo », et Famara Demba ont été associés au procès par M. S. H. Barkun, le Procureur général adjoint, devant une Cour d’Assises Spéciale à Banjul.
Quatre inculpations de trahison et de sédition ont été portées contre tous les sept prévenus. Ces inculpations émanent des allégations selon lesquelles ils auraient produit et distribué des T-shirts pour la Coalition gambienne pour le changement, un groupe de pression politique qui demande la fin immédiate de la dictature en Gambie.
Selon la défense, le Dr. Janneh, Modou Keita, Ebrima Jallow et Michael C. Ucheh Thomas, un ressortissant nigérian, « ont, vers ou au 26 mai 2011, et dans des lieux différents en République de Gambie et ailleurs, comploté avec Ndey Tapha Sosseh, Mattew K. Jallow et Famara Demba ainsi que d’autres personnes qui courent encore en vue de renverser le gouvernement de Gambie par le biais de moyens illégitimes et ont, de ce fait, commis un délit « .
Toutefois, les sources de la Fondation pour les Médias en Afrique de l’Ouest (MFWA) ont rapporté que l’ancien président de la GPU et deux autres personnes ne seraient pas poursuivis par contumace puisque cela enfreint la constitution de la Gambie.
Les quatre détenus ont été embarqués le 7 juin et tenus au secret dans un lieu inconnu. Quatre jours après leur arrestation, ils ont été traduits devant le Tribunal de première instance de Banjul, où deux inculpations préalables de trahison ont été portées contre eux.
Le procès a été reporté au 11 octobre 2011.