Les policiers ont empêché un groupe de journalistes accrédités pour couvrir le match d'entrer dans le périmètre intérieur du stade, et ont agressé plusieurs d'entre eux.
(MFWA/IFEX) – Le 24 juillet 2011, un groupe de journalistes sportifs ont été malmenés au Palais des Sports d’Accra par certains agents de police déployés dans le stade pour assurer la sécurité pendant la finale de la’ Coupe FA.
La Media Foundation for West Africa (MFWA) a appris que l’incident est survenu quand les policiers ont empêché un nombre de journalistes accrédités pour couvrir le match d’entrer dans le périmètre intérieur du stade pour mener une interview d’après-match.
L’un des journalistes, Ameenu Shardow, du journal en ligne « GHANAsoccernet », a été violemment agressé par trois des policiers pour avoir osé leur demander d’expliquer pourquoi on les refusait l’accès comme ils avaient été dûment accrédités d’entrer dans n’importe quel endroit du stade.
« J’ai été traîné par terre, frappé et électrocuté. En fait, j’ai été traité comme un criminel de droit commun. Même si je n’ai pas subi de blessures physiques, je m’en vais à l’hôpital pour me faire soigner », a dit Shardow à la MFWA.
Le journaliste a affirmé qu’il a été sauvé grâce à l’intervention opportune de Fred Pappoe, le vice-président de la Fédération ghanéenne de football (GFA).
Shardow n’était pas le seul journaliste à être brutalisé par les policiers. D’autres, y compris Daniel Oduro de « Joy FM » ont également été agressés.
« J’ai été poussé de côté par les policiers et j’ai perdu mon modem d’internet, une somme de 200 Ghana cedis (environ 140 $US) et mes lunettes », a dit Oduro à la MFWA.
Christopher Opoku, le chef du programme sportif à la chaine de télévision Metropolitan (Metro TV) basée à Accra a confirmé les attaques sur ses collègues à la MFWA tout en dénonçant ce qu’il a qualifié « d’autoritarisme de la police ». « Quand je suis arrivé à l’entrée du périmètre intérieur, la police m’a permis d’entrer parce qu’il me connaissait, mais j’ai refusé parce que la plupart de mes confrères journalistes n’étaient pas autorisés à entrer. »
La MFWA appris plus tard que Shardow, qui avait été traité et fait sortir de l’hôpital, a été frustré dans sa tentative de déposer une plainte au commissariat de police.
La MFWA condamne fermement cette attaque perpétrée contre les journalistes par la police. Rien ne peut justifier ce qui s’est passé. Cibler des journalistes exerçant leurs fonctions légitimes est déplorable.
Nous demandons à l’inspecteur général de la police de mener une enquête sur cette affaire et d’appeler ses agents à l’ordre.