D'autres cyberdissidents arrêtés au même moment que Ran Yufei sont toujours détenus et poursuivis pour "incitation à la subversion du pouvoir de l'État".
(RSF/IFEX) – Le 10 août 2011 – Reporters sans frontières salue la libération du blogueur chinois Ran Yunfei, le 10 août 2011, mais regrette son assignation à résidence pour six mois, durant lesquels il est interdit de s’exprimer publiquement.
Arrêté le 20 février lors de la vague de détentions visant à prévenir une « révolution du jasmin », il est accusé d’incitation à la subversion du pouvoir de l’Etat. Son cas a été renvoyé devant la police.
Pendant sa détention, des utilisateurs de Twitter ont créé un blog où étaient diffusés les écrits du cyberdissident, traduits en anglais.
Ran Yunfei avait été arrêté avec d’autres cyberdissidents, notamment Chen Wei et Ding Mao, également originaires de la province du Sichuan. Ils sont poursuivis pour les mêmes chefs d’accusation et sont toujours détenus, respectivement dans les villes de Suining et Mianyang, selon le Chinese human rights defenders (CHRD).
Wang Lihong, arrêtée le 21 mars, est toujours détenue. La cyberdissidente risque 5 ans de prison lors de son procès qui doit se tenir le 12 août prochain.
Egalement poursuivi pour incitation à la subversion du pouvoir de l’Etat, le net-citoyen Guo Weidong, arrêté le 11 mars, a quant à lui été libéré sous caution le 10 avril, en attendant son procès.
Reporters sans frontières appelle les autorités chinoises à relâcher sans conditions les cyberdissidents, à abandonner les charges à leur encontre et à leur rendre le matériel qui leur a été confisqué.