Farah Abadid Hildid et Houssein Robleh Dabar ont été inculpés pour "mobilisation illégale" et "outrage à chef d'État".
(RSF/IFEX) – Le 25 novembre 2011 – Farah Abadid Hildid et Houssein Robleh Dabar, correspondants pour la station de radio « La Voix de Djibouti », ont été remis en liberté provisoire le 24 novembre 2011 à 20h. Les deux journalistes ont été placés sous contrôle judiciaire par une juge d’instruction de la Cour suprême devant laquelle ils avaient été déférés plus tôt dans la journée.
Après avoir été successivement entendus par le procureur de la République, Maki Omar Abdoulkader, et le procureur général de la République, Djama Souleiman Ali, les deux hommes ont été transférés à la Cour suprême et inculpés pour « mobilisation illégale » et « outrage à chef d’État ».
Les tortures subies par Farah Abadid Hildid et Houssein Robleh Dabar lors de cette détention de quatre jours auraient été ordonnées par l’adjudant-chef Abdourahman Omar Saïd, déjà tristement connu pour avoir fait subir des actes similaires à Dirir Ibrahim Bouraleh, un habitant de Balbala, décédé des suites de ses blessures pendant sa garde à vue du 23 au 27 avril, dans une brigade de gendarmerie. L’identité des deux tortionnaires n’est cependant pas connue pour le moment, mais il semblerait d’après les premiers éléments d’information reçus, que les auteurs de ces actes ne soient pas les mêmes personnes que lors de la première garde à vue des deux reporters en février 2011.