Une cour d'assises d'Abidjan a prononcé la relaxe de César Etou, Boga Sivori et Didier Dépry pour "manque de preuves". L'amende requise par le substitut du procureur contre les journalistes a également été rejetée par le juge.
(MFWA/IFEX) – Le 6 décembre 2011, une cour d’assises d’Abidjan, la capitale ivoirienne, a rejeté les inculpations portées contre trois membres du personnel de « Notre Voie », un journal proche de l’opposition, accusés d’offense au président Alassane Ouattara dans des articles publiés dans l’édition du 21 novembre 2011 du journal.
La correspondante de la Fondation pour les Médias en Afrique de l’Ouest (MFWA) a rapporté qu’au terme d’un procès d’une heure, la cour, présidée par M. Yao Kouamé Phillipe, a prononcé la relaxe de César Etou et Boga Sivori, respectivement directeur de publication et chef du service politique, ainsi que Didier Dépry, secrétaire général de rédaction, pour « manque de preuves ».
La correspondante a informé que de nouvelles inculpations de « délits de presse » ont été portées contre les trois personnes après que le parquet a requalifié les charges précédentes d' »incitation au vol, au pillage et à la destruction des biens d’autrui par voix de presse ».
L’amende de FCFA 400 000 (environ $US 803) requise par le substitut du procureur N’guessan Désiré contre les journalistes a également été rejetée par le juge.
Les trois journalistes ont été arrêtées et détenues le 24 novembre sur instruction du procureur de la République, Simplice Kouadio Koffi, après que « Notre Voie » a publié des informations relatives à l’achat des véhicules de luxe par le président Ouattara pour les membres de son gouvernement et à une probable dévaluation du franc CFA.