La MFWA est inquiète que malgré les avancées réalisées en matière de droits des médias suite au retour au gouvernement civil après des décennies de dictature militaire, les journalistes sont toujours agressés avec impunité par des agents de sécurité de l’État.
(MFWA/IFEX) – Le 27 février 2012, Mlle Kounkou Mara, une journaliste du journal privé le Lynx, qui fait partie du groupe médiatique La Lance, basée à Conakry, aurait été agressée par des éléments de la gendarmerie stationnée à la Banque Centrale de Guinée.
Le correspondant de la Fondation pour les Media de l’Afrique de l’Ouest rapporte que Mlle Kounkou s’y était rendue pour participer dans un programme télévisé. Ce programme s’insère dans le cadre des activités prévues pour commémorer le 52eme anniversaire de la banque.
« Quand je suis arrivée devant l’entrée de la Banque Centrale, des gendarmes assis là-bas m’ont demandée de leur montrer ma carte de presse. Quand je l’ai sorti, ils voulaient savoir si j’étais du média d’état. J’ai répondu que ma carte montre que je suis de la presse privée. Ils s’étaient subitement mis en colère. J’ai passée par la porte et j’étais sur le point d’entrer dans le hall lorsqu’un capitaine a doublé le pas pour m’atteindre et m’a ordonné de retracer mes pas. J’ai fais exactement ce qu’il a dit. »
Mlle Kounkou, qui est depuis lors sortie de l’hôpital, a continué : « Devant la porte, tous les quatre gendarmes m’ont saisi et se sont mis à me frapper de tous côtés. Ils m’ont poussée par terre et je me suis cogné la tête contre le mur. Je me suis blessé à la tete. »
La MFWA est inquiète que malgré toutes les avancées réalisées en matière des droits des médias en Guinée suite au retour au gouvernement par les civils après des décennies de dictature militaire, les journalistes, surtout ceux de la presse privée, sont toujours agressés avec impunité par les agents de sécurité de l’état. Ce qui est pire, c’est que les auteurs de ces actions ne sont pas sanctionnés.
La MFWA est convaincu que cet état des choses peut encourager la culture d’impunité et saper la liberté des médias dans la nouvelle Guinée.