(JED/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de JED, daté du 30 juillet 2001 : Kinshasa, le 30 juillet 2001 Michel Mukebayi Nkoso, directeur de publication du bihebdomadaire The Post, paraissant à Kinshasa, a été interpellé, le lundi 30 juillet 2001 vers 11 h00, par des éléments de la Police d’intervention rapide (PIR) alors qu’il […]
(JED/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de JED, daté du 30 juillet 2001 :
Kinshasa, le 30 juillet 2001
Michel Mukebayi Nkoso, directeur de publication du bihebdomadaire The Post, paraissant à Kinshasa, a été interpellé, le lundi 30 juillet 2001 vers 11 h00, par des éléments de la Police d’intervention rapide (PIR) alors qu’il se trouvait sur le boulevard du 30 juin à Kinshasa/Gombe pour couvrir la marche de protestation des militants de l’opposition. Le journaliste et une bonne vingtaines de partisans de l’opposition ont été conduits, successivement, aux postes de la police de l’ex-Hôtel Regina, du Bataillon Mobile Kin-Ouest sur l’avenue colonel Ebeya avant d’atterrir à l’Inspection provinciale de Kinshasa (IPK, ex-Circo) où ils ont été obligés de se coucher sur le dos en regardant le soleil pendant 30 minutes.
Le journaliste a été relâché vers 15 h30. Il a affirmé à Journaliste en danger (JED) qu’avant cela, il a brandit sa carte de presse mais cela n’a pas suffit pour qu’il soit libéré. Bien au contraire, Mukebayi dit avoir été bastonné puis déshabillé publiquement pendant quelques instants au sous commissariat de la Police du Bataillon Mobile Kin-Ouest. Des policiers lui exigeaient plutôt l’autorisation d’aller couvrir une marche interdite.
Un autre journaliste de la chaîne privée RAGA Tv, Jules Mwamba Katshinka, et son cameraman, ont été aussi interpellés pour « avoir couvert une marche interdite ». Ils ont été libérés plus tôt grâce à l’intervention d’un commissaire général adjoint chargé des affaires de la MONUC (Mission des Nations Unies au Congo) qui a assisté à la rafle. Dans son édition d’information du soir, Mwamba Katshinka n’a pas fait allusion à tout ce qui lui est arrivé la journée, se contentant de dire que « la ville était calme et que la marche de l’opposition n’a jamais eu lieu ».