(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au chef de la magistrature, Boaz Olao, RSF a protesté contre la détention prolongée de deux journalistes kenyans. L’organisation a demandé à Olao d’ordonner la libération immédiate d’Asena Muyoma et de David Matende, respectivement directeur de la publication et rédacteur en chef de l’hebdomadaire « Weekly Citizen ». RSF a rappelé […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au chef de la magistrature, Boaz Olao, RSF a protesté contre la détention prolongée de deux journalistes kenyans. L’organisation a demandé à Olao d’ordonner la libération immédiate d’Asena Muyoma et de David Matende, respectivement directeur de la publication et rédacteur en chef de l’hebdomadaire « Weekly Citizen ». RSF a rappelé qu’en janvier 2000, le rapporteur spécial des Nations unies sur la liberté d’opinion et d’expression a demandé à tous les gouvernements de « veiller à ce que les délits de presse ne soient plus passibles de peines d’emprisonnement ». « Les autorités judiciaires kenyanes doivent montrer l’exemple et appliquer à la lettre les recommandations des Nations unies. Il est de leur devoir de libérer ces deux journalistes qui n’ont fait qu’exercer leur droit à informer », a ajouté Robert Ménard, secrétaire général de l’organisation.
Le 10 juillet 2001, selon les informations recueillies par RSF, Muyoma et Matende ont été arrêtés par la police et placés en détention préventive, à Nairobi. On leur reproche la publication d’un article faisant état de la responsabilité d’un commissaire de police et d’un assistant du ministre de l’Education dans des troubles politiques à Nairobi. Les deux journalistes sont inculpés de « publication d’informations non vérifiées et alarmistes ». Ils pourraient être libérés en payant chacun une caution de 200 000 shillings kenyans (environ 2 548 $US; 2 900 euros), mais les deux hommes n’ont pas pu réunir cette somme.