(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée à John Ashcroft, ministre de la Justice, RSF s’est inquiétée de l’arrestation et du placement en détention préventive de Steve Morgan et Nick Clyde, photographe et cameraman indépendants, à Los Angeles. L’organisation a demandé au ministre des explications sur les raisons de cette arrestation. « Sans nous prononcer sur le […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée à John Ashcroft, ministre de la Justice, RSF s’est inquiétée de l’arrestation et du placement en détention préventive de Steve Morgan et Nick Clyde, photographe et cameraman indépendants, à Los Angeles. L’organisation a demandé au ministre des explications sur les raisons de cette arrestation. « Sans nous prononcer sur le fond de l’affaire, nous considérons que les journalistes sont tout à fait en droit de couvrir ce type d’événement », a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de RSF. « S’il s’avère qu’ils étaient là uniquement pour exercer leur profession, aucune charge ne devrait être retenue contre eux », a-t-il ajouté.
Selon les informations recueillies par RSF, le 14 juillet 2001, Morgan, photographe britannique, et Clyde, cameraman australien, ont été interpellés alors qu’ils couvraient une opération menée par une quinzaine de militants de Greenpeace. Ces militants protestaient contre le nouvel essai du bouclier antimissile mis en place par les États-Unis. L’essai a dû être retardé du fait de l’action des militants. Les deux journalistes, ainsi que les militants de Greenpeace, ont été arrêtés et placés en détention préventive à Los Angeles. Ils risquent une peine allant jusqu’à dix ans de réclusion si l’accusation de « conspiration pour violation d’une zone de sécurité » et « refus d’obtempérer » était confirmée. Selon Bruno Rebelle, directeur de Greenpeace France, ils devraient être entendus le 13 août prochain. Ce dernier a par ailleurs assuré que « le photographe et le cameraman ne faisaient que leur travail de témoins indépendants ».