(JED/IFEX) – Joseph Mutambule, Joachim Diana Gikupa, Kipela Mondo ainsi que Mireille Kavungu, respectivement directeur général adjoint, directeur de la publication, rédacteur en chef principal et secrétaire de direction du quotidien pro-gouvernemental « L’Avenir », ont été priés de se présenter, le mardi 17 juillet 2001, à la Police judiciaire des parquets (PJP) à Kinshasa/Gombe. JED a […]
(JED/IFEX) – Joseph Mutambule, Joachim Diana Gikupa, Kipela Mondo ainsi que Mireille Kavungu, respectivement directeur général adjoint, directeur de la publication, rédacteur en chef principal et secrétaire de direction du quotidien pro-gouvernemental « L’Avenir », ont été priés de se présenter, le mardi 17 juillet 2001, à la Police judiciaire des parquets (PJP) à Kinshasa/Gombe.
JED a pu constater que les précités ont été convoqués par M. Konde, inspecteur de police judiciaire (IPJ). Les convocations qui sont parvenues à ces journalistes et agents de « L’Avenir » se limitaient à indiquer qu’ils devaient se présenter « immédiatement » à l’office de la PJP pour y « être entendus au sujet des faits dont il leur sera donné connaissance ».
Toutefois, d’après des informations parvenues à JED, un des trois porteurs desdites convocations a laissé entendre que Mutambule, Diana, Kipela ainsi que Kavungu ont été convoqués « pour des raisons hautement politiques ».
Craignant d’être jetés immédiatement en prison, les journalistes et agents du quotidien « L’Avenir » ont refusé de se rendre à la PJP tant que les motifs de leur interpellation ne leur seraient pas préalablement communiqués.
Les agents de la PJP dépêchés au siège de « L’Avenir » se sont, par la suite, retournés à leur bureau, sur instruction d’un haut magistrat alerté par l’éditeur du journal. Le ministre de la Communication et de la Presse, Kikaya Bin Karubi, est descendu personnellement au siège du journal pour s’enquérir de la situation.
Trois semaines plus tôt, le directeur de publication de « L’Avenir », Joachim Diana Gikupa, avait été remis en liberté après avoir passé sept jours de détention dans des cachots de l’Agence nationale de renseignements (ANR). L’interpellation, suivie de la détention, dans des conditions inhumaines, de Diana Gikupa, était liée à la publication, par « L’Avenir », d’un article critiquant le directeur de cabinet du chef de l’État (consulter des alertes de l’IFEX des 22 et 18 juin 2001).