(RSF/IFEX) – RSF s’étonne de la nouvelle mise en examen de Jacques Langevin, photographe pour l’agence Corbis Sygma, dans le cadre de l’enquête sur la mort de Lady Diana et demande l’abandon définitif des charges qui pèsent contre lui. « À défaut de pouvoir condamner ce professionnel de la presse pour homicides involontaires, la justice française […]
(RSF/IFEX) – RSF s’étonne de la nouvelle mise en examen de Jacques Langevin, photographe pour l’agence Corbis Sygma, dans le cadre de l’enquête sur la mort de Lady Diana et demande l’abandon définitif des charges qui pèsent contre lui. « À défaut de pouvoir condamner ce professionnel de la presse pour homicides involontaires, la justice française utilise un prétexte invraisemblable afin de continuer les poursuites », a estimé Robert Ménard, secrétaire général de RSF. « Jacques Langevin, ainsi que les neuf autres photographes impliqués dans cette affaire, n’ont fait qu’exercer leur métier, à savoir témoigner des conséquences d’un accident de la circulation qui a causé la mort de Lady Diana et de son compagnon, a-t-il ajouté. RSF estime que, dans le cas d’une personnalité universellement connue comme l’était la princesse Diana, le droit à l’information prime devant le droit à la vie privée, y compris dans une situation aussi tragique ».
Le 21 mai 2001, le photographe Langevin, travaillant pour l’agence Corbis Sygma, a été mis en examen pour « atteinte à l’intimité de la vie privée » dans le cadre de l’affaire de la mort de Lady Diana décédée, plus de trois ans auparavant, lors d’un accident de la circulation à Paris. La justice française lui reproche d’avoir pris des clichés du couple dans sa voiture ainsi que des secours s’affairant autour du véhicule accidenté. Selon le quotidien « Le Monde » du 9 juin, la juge Muriel Josié devrait prochainement signifier les mêmes charges aux neuf autres photographes qui ont participé à la course poursuite. S’ils sont reconnus coupables, ils risquent jusqu’à un an d’emprisonnement et 300 000 francs (US$ 38 577) d’amende. Accusés en 1997 d' »homicides involontaires », tous ces professionnels de presse avaient bénéficié, deux ans plus tard, d’un non-lieu général dans cette affaire.