(JED/IFEX) – L’ancien ministre de la communication, Dominique Sakombi Inongo, a retiré sa plainte contre le directeur de publication du bihebdomadaire « The Post », Mukebayi Nkoso, par un acte de désistement signé le 22 mai 2001 et déposé le jeudi 24 mai au tribunal de paix de Kinshasa/Gombe par son avocat. Sakombi évoque des « raisons de […]
(JED/IFEX) – L’ancien ministre de la communication, Dominique Sakombi Inongo, a retiré sa plainte contre le directeur de publication du bihebdomadaire « The Post », Mukebayi Nkoso, par un acte de désistement signé le 22 mai 2001 et déposé le jeudi 24 mai au tribunal de paix de Kinshasa/Gombe par son avocat.
Sakombi évoque des « raisons de conscience professionnelle » pour renoncer à sa plainte. Dans une autre correspondance adressée au journal « The Post », l’ancien ministre de la communication et par ailleurs directeur du mensuel chrétien « La Voie de Dieu », ajoute qu’il « aurait préféré, naturellement, saisir une juridiction des pairs comme l’observatoire de la presse pour éviter une sanction judiciaire à un confrère… qui, hélas, n’existe pas encore en RDC ». Nkoso s’est pourtant présenté à l’audience de ce 24 mai accompagné de son avocat Mpoyi Louman qui a déclaré à JED que « l’abandon de l’action publique par le citant (Sakombi) est justifié, pour lui, par le fait que les faits mis à charge du journaliste ne sont pas établis ».
Pour rappel, Nkoso avait été cité à comparaître, le jeudi 24 mai, devant le tribunal de Paix de Kinshasa/Gombe à la requête de Sakombi. Dans la citation directe datée du 14 mai, l’ancien ministre de la communication accusait le journaliste d’imputations dommageables conformément à l’article 74 du Code Pénal Livre II qui stipule que « celui qui a méchamment et publiquement imputé à une personne un fait précis qui est de nature à porter atteinte à l’honneur ou à la considération de cette personne, ou à l’exposer au mépris public, sera puni d’une servitude pénale de huit jours à un an ». À titre de dommage-interêt, Sakombi réclamait 50 millions de Francs congolais (environ 166 000 $US).
Le journal « The Post », sous la signature de Nkoso, avait publié, dans son édition N° 9 -112 du 3 mai, un article intitulé : »La confiscation de TKM a servi Sakombi pour obtenir des subsides mensuels de 200 000 dollars de L.D. Kabila ». Citant un magazine londonien dénommé « Grands Lacs », le journaliste affirmait que l’ancien ministre de la communication recevait de l’ancien président Laurent-Désiré Kabila des subsides mensuelles de l’ordre de 200 000 $US pour le fonctionnement des chaines confisquées RTKM (Radiotélévision Kin-Malebo) et Canal Kin. Dans un droit de réponse publié dans l’édition N° 9 -113 du 10 mai, Sakombi reconnaissait, plutôt, avoir reçu mensuellement (janvier, fevrier et mars 2001) la somme de 4 491 967 Francs congolais (environ 80 000 $US) et que ces fonds ont été « remis aux chargés de mission de ces médias (RTKM et Canal Kin) ».
Une bonne cinquantaine de journalistes avait été mobilisé par JED pour assister à ce procès.