(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au chef de la magistrature, l’ayatollah Shahroudi, RSF s’est inquiétée de la disparition de Hamid-Reza Kaviani, journaliste de l’hebdomadaire « Asr-é-ma ». Robert Ménard, secrétaire général de RSF, a demandé « l’ouverture d’une enquête sur cet événement qui intervient deux semaines avant l’élection présidentielle ». RSF a rappelé que le journaliste avait déjà […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au chef de la magistrature, l’ayatollah Shahroudi, RSF s’est inquiétée de la disparition de Hamid-Reza Kaviani, journaliste de l’hebdomadaire « Asr-é-ma ». Robert Ménard, secrétaire général de RSF, a demandé « l’ouverture d’une enquête sur cet événement qui intervient deux semaines avant l’élection présidentielle ». RSF a rappelé que le journaliste avait déjà été kidnappé quelques heures en avril dernier et violemment frappé. Pour l’organisation, l’ayatollah Khamenei est l’un des trente prédateurs de la liberté de la presse dans le monde. Vingt-trois journalistes sont actuellement derrière les barreaux en Iran.
Selon les informations recueillies par RSF, le 21 mai 2001, dans l’après midi, Kaviani a disparu en pleine rue, à Téhéran. Le 15 avril, déjà, le journaliste avait été kidnappé quelques heures puis relâché. Maltraité par ses ravisseurs, il avait dû être hospitalisé dans un état préoccupant.
Kaviani avait comparu, en juin 2000, devant le tribunal spécial du clergé pour son livre-enquête « À la recherche des criminels » sur les meurtres d’opposants fin 1998. Dans cet ouvrage, il avait notamment cité le nom de Rouhollah Hosseynian, juge du Tribunal révolutionnaire et ancien haut responsable des services secrets. La fin de l’année 1998 avait été marquée par le meurtre de plusieurs intellectuels et journalistes, ce qui avait provoqué un grand émoi dans la population. Plusieurs membres des services secrets avaient alors été mis en cause dans ces assassinats, notamment par Kaviani et Akbar Ganji du quotidien « Sobh-é-Emrouz » (aujourd’hui emprisonné).