(JED/IFEX) – Mukebayi Nkoso, directeur de publication du bihebdomadaire « The Post », paraissant à Kinshasa, a été cité à comparaître, le jeudi 24 mai 2001, devant le tribunal de Paix de Kinshasa/Gombe à la requête de l’ancien ministre de la communication, Dominique Sakombi Inongo. Dans la citation directe datée du 14 mai, l’ancien ministre accuse le […]
(JED/IFEX) – Mukebayi Nkoso, directeur de publication du bihebdomadaire « The Post », paraissant à Kinshasa, a été cité à comparaître, le jeudi 24 mai 2001, devant le tribunal de Paix de Kinshasa/Gombe à la requête de l’ancien ministre de la communication, Dominique Sakombi Inongo.
Dans la citation directe datée du 14 mai, l’ancien ministre accuse le journaliste d’imputations dommageables conformément à l’article 74 du Code Pénal Livre II qui stipule que « celui qui a méchamment et publiquement imputé à une personne un fait précis qui est de nature à porter atteinte à l’honneur ou à la considération de cette personne, ou à l’exposer au mépris public, sera puni d’une servitude pénale de huit jours à un an ». À titre de dommage-interêt, Sakombi réclamme 50 millions de Francs congolais (environ 166 000 $US).
Le journal « The Post », sous la signature de Nkoso, avait publié, dans son édition N° 9-112 du 3 mai, un article intitulé : « La confiscation de TKM a servi Sakombi pour obtenir des subsides mensuels de 200 000 dollars de L.D. Kabila ». Citant un magazine londonien dénommé « Grands Lacs », le journaliste affirme que l’ancien ministre recevait du président Laurent-Désiré Kabila des subsides mensuelles de l’ordre de 200 000 $US pour le fonctionnement des chaines confisquées RTKM (Radiotélévision Kin-Malebo) et Canal Kin. Dans son droit de réponse publié dans l’édition N° 9-113 du 10 mai, Sakombi reconnaît plutôt avoir reçu mensuellement (janvier, fevrier et mars 2001) la somme de 4 491 967 Francs congolais (environ 80 000 $US) et que ces fonds ont été « remis aux chargés de mission de ces médias (RTKM et Canal Kin) ».