Le 30 décembre 2013, une trentaine d’hommes armés a pris le contrôle de la station. Les personnels de la RTNC auraient été retenus pendant plus de trois heures avant que l’assaut des forces de l’ordre ne vienne à bout des hommes armés.
Reporters sans frontières et Journaliste en danger (JED) condamnent l’attaque armée qui a visé la Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC) ce lundi 30 décembre et demandent aux autorités de la République démocratique du Congo de faire tout leur possible pour de renforcer la sécurité des professionnels des médias.
Aux environs de 8 heures du matin, une trentaine d’hommes armés de bâton et d’armes blanches a pris le contrôle de la station et envahi le plateau de télévision. Le signal de la RTNC a rapidement été interrompu par les autorités pour éviter la diffusion d’un message de propagande de la part des assaillants. Selon les informations disponibles les personnels de la RTNC auraient été retenus pendant plus de trois heures avant que l’assaut des forces de l’ordre ne vienne à bout des hommes armés.
Selon les informations recueillies par JED, organisation partenaire de Reporters sans frontières, dix personnels de la RTNC, dont un journaliste et neuf techniciens ont été blessés et admis aux soins d’urgence à la clinique Ngaliema de Kinshasa.
Selon le journaliste à la RTNC, José Feruzi, les employés de la radio télévision nationale ont été sévèrement battus pas une dizaine d’assaillants alors qu’ils tentaient de se cacher dans la régie de la télévision. « Ces assaillants ont saccagé tout le matériel de la régie. (…) Ils nous ont poursuivis en nous tabassant à l’aide d’armes blanches, notamment des barres de fer et des bâtons. » Un technicien a reçu une balle à la jambe dans des circonstances encore inconnues.
Dans une conférence de presse, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Lambert Mende a indiqué que huit des assaillants auraient été tués et trois capturés. Les attaques ont été revendiquées par le groupe du « prophète » Gédéon Mukungubila, de Lubumbashi, candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2006. Cette attaque a été suivie dans la même journée d’autres assauts à l’aéroport international de Njili, contre des camps miliaitres de Kinshasa ainsi qu’à Lubumbashi et Kindu.