(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de l’Intérieur, Noah Katana Ngala, RSF a protesté contre plusieurs mesures répressives de la police kenyane contre la presse privée. RSF a demandé au ministre de tout mettre en oeuvre afin que les journalistes puissent travailler en toute liberté et en toute sécurité sur l’ensemble du territoire. […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de l’Intérieur, Noah Katana Ngala, RSF a protesté contre plusieurs mesures répressives de la police kenyane contre la presse privée. RSF a demandé au ministre de tout mettre en oeuvre afin que les journalistes puissent travailler en toute liberté et en toute sécurité sur l’ensemble du territoire. « En moins d’une semaine, la police ferme une radio et une télévision privées et interpelle deux journalistes. Le gouvernement doit condamner ces violations de la liberté de la presse », a expliqué Robert Ménard, le secrétaire général de RSF. « De plus, la fermeture des deux médias privés va à l’encontre d’une décision de la Haute cour prise en 2000 », a ajouté Ménard. Enfin, RSF a demandé la libération d’un journaliste détenu dans l’est du pays.
Le 25 avril 2001, selon les informations recueillies par RSF, des policiers ont fermé la radio privée Citizen FM ainsi que la chaîne de télévision Citizen TV. Ces deux médias sont la propriété de Samuel Kamau Macharia, qui a été interpellé le même jour et relâché, quelques heures plus tard, contre une caution de 500 000 shillings (environ 6 468 USD, 7 200 euros). Les journalistes qui couvraient cette arrestation ont été enfermés momentanément par la police dans un bureau du groupe Citizen. Les forces de l’ordre étaient accompagnées d’officiers de la Commission des communications du Kenya (CCK). Celle-ci affirme que les deux médias ne respectent pas la loi sur la Communication de 1998. Macharia a été inculpé pour avoir établi une radio sans licence et avoir fait obstruction à la police lors d’une perquisition dans les bureaux de la station. Citizen FM avait déjà été fermée pour les mêmes raisons en 2000 mais la Haute cour avait autorisé la station à réémettre jusqu’à la décision de la cour d’appel. La juridiction suprême avait également interdit au CCK d’interférer dans la procédure.
Par ailleurs, un journaliste a été arrêté le 21 avril par la police, à Garissa (est du pays). Milton Omondi, correspondant de l’agence de presse Kenya News Agency (KNA) s’était présenté au commissariat pour faire état de menaces de mort suite à la parution d’articles sur des affaires de corruption au sein de la police. Le journaliste a été placé en détention et accusé d’avoir « provoqué des troubles ». Il aurait été libéré dans la journée, puis incarcéré à nouveau trois jours plus tard.
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