(JED/IFEX) – Deux journalistes du quotidien « L’Avenir », paraissant à Kinshasa, ont été agréssés le lundi 23 avril 2001 dans la capitale de la République démocratique du Congo (RDC). D’après des informations parvenues à JED, Kasongo Mukishi, reporter, a été agressé par le directeur du Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (CPRK, ex-Prison centrale de […]
(JED/IFEX) – Deux journalistes du quotidien « L’Avenir », paraissant à Kinshasa, ont été agréssés le lundi 23 avril 2001 dans la capitale de la République démocratique du Congo (RDC).
D’après des informations parvenues à JED, Kasongo Mukishi, reporter, a été agressé par le directeur du Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (CPRK, ex-Prison centrale de Makala, à Kinshasa/Selembao), Dido Kitungwa, à l’issue de la journée de consultation et d’assistance gratuite organisée par l’Institut des droits de l’homme des barreaux de la RDC. Kitungwa, qui tenait à ravir les notes de reportage du journaliste, a ordonné aux gardiens de la prison de le séquestrer jusqu’à ce qu’il lise le contenu de son carnet. Mukishi a recouvré la liberté grâce à l’intervention d’un avocat présent sur les lieux.
Kitungwa est connu pour son mépris de la liberté de la presse. En mai 2000, il avait tenté, en vain, d’empêcher Robert Ménard, secrétaire général de l’organisation Reporters sans frontières, de s’entretenir, en aparté, avec Freddy Loseke, éditeur du journal « La Libre Afrique », qui était, en ce moment-là, détenu au CPRK.
Le même 23 avril en fin de soirée, le rédacteur en chef principal de « L’Avenir », Kipela Mondo Pellet, a été interpellé par six soldats – dont quatre étaient armés, en uniforme et coiffés de bérets verts – alors qu’il se trouvait près de son domicile, aux environs de la Cité de l’OUA (bureau du président de la République), à Kinshasa/Ngaliema. En dépit de la présentation de sa carte de presse, les six militaires ont conduit Mondo Pellet vers le fleuve Congo, discutant en cours de chemin sur le sort à lui réserver. Ils lui ont, par la suite, ravi l’argent qui se trouvait dans son sac ainsi que son téléphone portable, avant de le remettre en liberté.