(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de l’Intérieur, Abdel Rahim Mohamed Hussein, RSF a protesté contre l’arrestation d’Alfred Taban, directeur du quotidien indépendant « The Khartoum Monitor ». « Depuis le début de l’année c’est la cinquième fois qu’un professionnel de la presse est arrêté », a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de RSF, qui a demandé […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de l’Intérieur, Abdel Rahim Mohamed Hussein, RSF a protesté contre l’arrestation d’Alfred Taban, directeur du quotidien indépendant « The Khartoum Monitor ». « Depuis le début de l’année c’est la cinquième fois qu’un professionnel de la presse est arrêté », a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de RSF, qui a demandé au ministre la libération immédiate du journaliste.
Selon les informations recueillies par RSF, le 12 avril 2001, Taban, directeur du quotidien « The Khartoum Monitor » et correspondant de la British Broadcasting Corporation (BBC), a été arrêté par les forces de sécurité en vertu de la loi d’urgence. Cette loi permet aux forces de sécurité de détenir quelqu’un pendant 90 jours sans inculpation. Le journaliste a été arrêté alors qu’il assistait à une conférence de presse donnée par des chefs religieux dans le centre-ville de Khartoum. Ces derniers s’exprimaient sur l’annulation, par la police, le 11 avril, d’une cérémonie pour Pâques. Plusieurs chrétiens avaient alors été blessés et arrêtés lors de rixes entre la police et les croyants.
« The Khartoum Monitor » est connu pour ses critiques sur la politique du gouvernement, tout particulièrement au sud du pays, où des rebelles s’opposent, depuis 1983, au gouvernement de Khartoum. Le 24 février, Taban et Albino Okeny, rédacteur en chef du « Khartoum Monitor », ont été interpellés quelques heures par la police (consulter l’alerte de lâIFEX du 27 février 2001). Le 3 février, Amal Abbas et Hassan Ibrahim, respectivement rédactrice en chef et journaliste du quotidien « Al Raï Al Akhar », avaient été arrêtés après avoir été condamnés à trois mois de prison. Les deux journalistes avaient été libérés, le 19 février, en attendant le résultat de leur appel (consulter les alertes de lâIFEX du 1er mars, 27 et 5 février 2001).