Le chef de service urbain de la Communication et des Médias de Kolwezi a interdit aux médias opérant dans le de Kolwezi, dans la province du Katanga de diffuser les déclarations à caractère politique ou administratif des chefs coutumiers sans l’autorisation expresse des autorités politico-administratives.
Journaliste en danger (JED) exprime sa totale désapprobation de la mesure illégale et arbitraire prise par le chef de service urbain de la Communication et des Médias de Kolwezi interdisant aux médias opérant dans le district urbano-rural de Kolwezi, dans la province du Katanga (Sud-est de la RDC), de diffuser les déclarations à caractère politique ou administratif des chefs coutumiers sans l’autorisation expresse des autorités politico-administratives.
Selon la correspondance adressée, mardi 27 mai 2014, aux responsables des médias émettant dans le district urbano-rural de Kolwezi, et dont JED a pu avoir une copie, M. Mulapu- A-Tshikomb, leur a demandé de « se réserver dorénavant d’engager ou de faire passer sur leurs chaînes respectives les déclarations à caractère politique ou administratif des chefs coutumiers concernant les différents dossiers des entreprises d’exploitation minière, des organismes internationaux et des ONG opérant dans leurs subdivisions administratives sans le visa ou la signature des administrateurs de territoires ».
Contacté par JED, un directeur d’une station de radiotélédiffusion émettant à Kolwezi, a qualifié cette mesure de liberticide. « Le chef de service urbain de la Communication et des Médias a pris cette décision à la suite de la diffusion par un média d’une interview d’un chef-coutumier qui dénonçait l’incapacité d’une entreprise minière installée sur le territoire sous son contrôle de pouvoir participer au développement communautaire et social de la population. Les médias de Kolwezi ne sont pas responsables de la déclaration faite par cette autorité coutumière. Les propos tenus par cette dernière n’engagent pas les médias. En prenant cette décision, le chef de service urbain de la Communication et des Médias de Kolwezi veut tout simplement exempter ces entreprises de tous critiques faites à travers la presse », a-t-il déclaré.
Journaliste en danger (JED) demande instamment au chef de service urbain de la Communication et des Médias de Kolwezi de lever, sans condition, sa décision et de laisser les médias et les professionnels des médias exercés pleinement et librement leur travail.
Pour JED, cette décision qui viole à tout point de vue la liberté de l’information garantie par les lois de la République, dont la Constitution, devrait être considérée comme nulle et de nul effet.