Dans une vidéo intitulée « Un second message à l’Amérique », et diffusée sur Internet, un homme cagoulé condamne l’intervention américaine en Syrie et en Irak avant de décapiter le journaliste Steven Sotloff.
Reporters sans frontières est horrifiée par la décapitation diffusée en ligne du journaliste américain Steven Sotloff par l’État islamique en Syrie. Le même procédé barbare que celui utilisé il y a deux semaines jour pour jour pour James Foley.
Même procédé, même barbarie. Deux semaines jour pour jour après la décapitation du journaliste américain James Foley, l’Etat islamique a procédé à l’exécution d’un autre journaliste américain, Steven Sotloff, détenu en Syrie depuis l’été 2013.
Dans une vidéo intitulée « Un second message à l’Amérique », et diffusée sur Internet, un homme cagoulé condamne l’intervention américaine en Syrie et en Irak avant de décapiter le journaliste Steven Sotloff. Il menace également de s’en prendre à un autre otage britannique qu’il nomme David Haines. L’homme met en garde les Etats contre tout soutien à « l’alliance diabolique de l’Amérique contre l’État islamique ». Impossible de confirmer aujourd’hui qu’il s’agit du même bourreau que pour James Foley, mais l’homme a le même accent britannique et procède à l’assassinat selon le même mode opératoire, en plein désert et proférant les mêmes menaces à l’encontre de l’administration Obama. « Je reviens Obama, et je reviens à cause de votre politique étrangère arrogante à l’encontre de l’Etat islamique », déclare l’homme en noir.
« C’est un crime de guerre effarant, ignoble et dément qui devrait être condamné par la justice internationale, déclare Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières. Non content d’avoir développé une industrie des otages, l’Etat islamique pousse l’horreur encore plus loin en inventant la décapitation en série des journalistes ».
Journaliste freelance américain de 31 ans, Steven Sotloff avait été enlevé durant l’été 2013 dans le nord de la Syrie. Originaire de Miami (Floride, sud-est), et diplômé en journalisme de l’Université de Central Florida, ce reporter expérimenté, fin connaisseur du monde arabe, collaborait pour le magazine Time, l’hebdomadaire américain Christian Science Monitor, la publication Foreign Policy et le journal World Affairs. Sa mère avait récemment imploré le chef des djihadistes Abou Bakr al-Baghdadi d’épargner son fils : « Vous, le calife, pouvez accorder l’amnistie ». Aujourd’hui, nous présentons nos plus sincères condoléances à la famille de Steven Sotloff.