(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au président géorgien Edouard Chevardnadze, RSF s’est indignée du meurtre d’Antonio Russo, journaliste de radio italien retrouvé mort le 16 octobre 2000 près de Tbilissi. « Nous vous demandons de veiller personnellement à ce que tous les moyens nécessaires soient mis en oeuvre pour que les coupables soient activement recherchés […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au président géorgien Edouard Chevardnadze, RSF s’est indignée du meurtre d’Antonio Russo, journaliste de radio italien retrouvé mort le 16 octobre 2000 près de Tbilissi.
« Nous vous demandons de veiller personnellement à ce que tous les moyens nécessaires soient mis en oeuvre pour que les coupables soient activement recherchés et punis. Nous attendons des résultats rapides de l’enquête ouverte par la police géorgienne, et demandons aux autorités géorgiennes d’apporter tout leur concours à l’enquête ouverte par la justice italienne », a déclaré Robert Ménard, le secrétaire général de l’organisation.
D’après les informations recueillies par RSF, le corps de Russo a été retrouvé sans vie au bord d’une route, près de la localité de Gombori (à 80 kms au nord-est de Tbilissi), le 16 octobre. D’après les résultats de l’autopsie, le journaliste est mort suite à un choc violent au niveau du torse qui peut avoir été provoqué par un coup de barre de fer, ou l’impact d’un véhicule. Selon ses proches, l’appartement du journaliste a été fouillé et saccagé. Son téléphone satellite et son ordinateur portable auraient disparus, ainsi que trois cassettes vidéo. Russo projetait de rentrer en Italie en fin de semaine avec ces images.
Russo travaillait pour Radio Radicale, la radio du Parti Radical, dirigé par l’ex-commissaire européenne Emma Bonino. Il avait été l’un des seuls journalistes occidentaux restés à Pristina pendant l’intervention militaire de l’OTAN au printemps 1999. Il avait par ailleurs couvert le génocide rwandais en 1994. Le journaliste se trouvait dans le Caucase depuis juillet dernier pour couvrir la guerre en Tchétchénie.