Selon Radio Okapi, le journaliste Soleil Balanga de la radio communautaire Monkoto a été attaqué par le fils du superviseur de l’hôpital général de Monkoto alors qu’il revenait de la station de radio.
Cet article a été initialement publié sur rsf.org le 21 avril 2015.
Reporters sans frontières a appris avec effroi l’assassinat violent du journaliste Soleil Balanga, égorgé le 16 avril à Monkoto dans la province de l’Equateur.
Selon Radio Okapi, le journaliste de la radio communautaire Monkoto a été attaqué par le fils du superviseur de l’hôpital général de Monkoto alors qu’il revenait de la station de radio. L’homme reprochait au journaliste d’avoir diffusé une information qui mentionnait l’affectation d’un nouveau médecin pour remplacer son père. Le présumé assassin est détenu par la police.
“Reporters sans frontières dénonce cet ignoble assassinat et appelle la justice à ouvrir une enquête afin de juger et punir les responsables de ce crime odieux” déclare Cléa Kahn-Sriber, responsable du bureau Afrique de l’organisation.
Les attaques et meurtres de journalistes en République démocratique du Congo font rarement l’objet d’enquêtes ou de procédures judiciaires. Entre 2013 et 2014, 60 journalistes ont été battus ou menacés, parfois directement par les forces de l’ordre, sans qu’aucune enquête ne soit ouverte pour retrouver leurs agresseurs. Les meurtres de Serge Maheshe, Didace Namujimbo et plusieurs autres journalistes ne sont toujours pas élucidés. Une impunité qui encourage tacitement les violences entre autre contre les personnels des médias.
La République Démocratique du Congo occupe la 150e place sur 180 pays dans l’édition 2015 du Classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières.