(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de la Défense, Igor Sergeev, RSF s’est indignée de l’agression par les forces armées fédérales russes de Rouslan Moussaïev, cameraman tchétchène travaillant pour l’agence Associated Press. « Nous appelons une fois encore les forces armées russes au respect de la Convention de Genève qui stipule que ‘les journalistes […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de la Défense, Igor Sergeev, RSF s’est indignée de l’agression par les forces armées fédérales russes de Rouslan Moussaïev, cameraman tchétchène travaillant pour l’agence Associated Press. « Nous appelons une fois encore les forces armées russes au respect de la Convention de Genève qui stipule que ‘les journalistes doivent être considérés comme des personnes non belligérantes et protégées en tant que telles en temps de conflit’. Nous vous demandons de prendre les mesures qui s’imposent afin que les officiers et soldats responsables de cette agression soient identifiés et sanctionnés », a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de l’organisation.
Selon les informations recueillies par RSF, Moussaïev a été arrêté, le 5 septembre 2000, lors d’un contrôle au motif qu’il n’était pas enregistré comme résident de Grozny, conduit à la base militaire de Khankala, violemment frappé par des soldats russes, et maintenu toute une nuit au fond d’un puits situé près de la base militaire de Khankala avec quatre autres prisonniers tchétchènes. Il a été reconduit le lendemain en véhicule militaire à la frontière avec l’Ingouchie où il a été relâché.
Le gouverneur militaire de Khankala, le colonel Gueorgui Seropian, a indiqué qu’aucune personne du nom de Moussaïev n’avait été détenu à la base même de Khankala. « Ces dénégations ne suffisent pas à dédouaner les militaires relevant de son autorité, et témoignent, une nouvelle fois, du peu de cas fait par les responsables militaires russes du sort des journalistes en Tchétchénie », a déclaré également le secrétaire général de RSF.