(RSF/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de RSF: Paris, 7 septembre 2000 Un journaliste assassiné dans les territoires sous contrôle de la rébellion Selon les informations recueillies par Reporters sans frontières, Crispin Kandolo, caméraman free-lance, a été tué lors d’une embuscade, dans le parc de Kahuzi Biega, situé à Bukavu (est de la République […]
(RSF/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de RSF:
Paris, 7 septembre 2000
Un journaliste assassiné dans les territoires sous contrôle de la rébellion
Selon les informations recueillies par Reporters sans frontières, Crispin Kandolo, caméraman free-lance, a été tué lors d’une embuscade, dans le parc de Kahuzi Biega, situé à Bukavu (est de la République démocratique du Congo), le 5 septembre 2000. Une dizaine d’autres personnes sont mortes dans cette attaque.
Depuis le 24 juillet 2000, une équipe composée de techniciens, d’officiels et de militaires travaillait, à la demande de Unesco, à la délimitation du parc de Kahuzi Biega, afin de mettre fin aux conflits opposant les populations riveraines aux autorités du parc. Le journaliste couvrait les activités de cette équipe au moment des faits. D’après le gouverneur du Sud-Kivu, Norbert Basingizi Katintima, les hommes ont été encerclés et attaqués, le 5 septembre, vers 5 heures du matin, par des miliciens « Interahamwe ». Le corps du journaliste et celui de plusieurs autres personnes ont été brûlés par les assaillants.
Les journalistes qui travaillent dans les territoires sous contrôle du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD) sont très exposés. En plus des attaques des différentes milices, ils doivent faire face aux représailles des autorités de la rébellion. Ainsi Nicaise Bel Oka, directeur de publication de l’hebdomadaire Les Coulisses a été arrêté à Goma, le 21 février 2000, puis battu avant d’être relâché quelques jours plus tard (veuillez voir les alertes de l’IFEX des 11 juillet et 1 juin 2000).
Reporters sans frontières appelle les autorités du RCD à tout mettre en Åuvre afin que les journalistes présents dans les territoires qu’elles contrôlent, puissent travailler en toute sécurité et en toute liberté.