(JED/IFEX) – « Ne sais-tu pas que les militaires bouffent la chair humaine et les armes qu’ils ont c’est pour tuer des gens comme toi ? Sors de mon bureau ! Et tu verras ! ». Tels sont les propos tenus, le 14 aout 2000 à Kananga, par un colonel zimbabwéen, non autrement identifié, dans son bureau, […]
(JED/IFEX) – « Ne sais-tu pas que les militaires bouffent la chair humaine et les armes qu’ils ont c’est pour tuer des gens comme toi ? Sors de mon bureau ! Et tu verras ! ». Tels sont les propos tenus, le 14 aout 2000 à Kananga, par un colonel zimbabwéen, non autrement identifié, dans son bureau, à l’endroit de Joli-Ambroise Musuet, coordonnateur de la station privée Kasai Horizons Radio-Télévision (KHRT) et correspondant permanent du journal « La Référence Plus » pour la province du Kasai occidental (centre de la République démocratique du Congo, RDC).
Les menaces de cet officier faisaient suite à la dénonciation, par KHRT, du comportement des soldats zimbabwéens à une barrière militaire érigée sur une route, dans la localité de Mwamba-Mbuyi, à 30 kilomètres de la ville de Kananga, chef-lieu du Kasai occidental.
D’après des informations parvenues à JED, des journalistes de KHRT qui couvraient la campagne nationale de vaccination contre la poliomiélyte, ont été, le 12 août, descendus de leur car de reportage par des soldats zimbabwéens au niveau de la barrière précitée. Ces militaires ont humilié les journalistes, les obligeant, sans aucune explication, de se rouler dans la poussière.
Quelque 11 000 soldats zimbabwéens sont présents en RDC depuis le début de la guerre dans ce pays, il y a deux ans, pour soutenir les troupes gouvernementales qui se battent contre des factions rebelles appuyées par le Rwanda, l’Ouganda et le Burundi.