(RSF/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de RSF: Iran La plus grande prison du monde pour les journalistes RSF lance une pétition de soutien à la presse réformatrice Alors que deux nouveaux journalistes ont été arrêtés les 12 et 13 août 2000, Reporters sans frontières (RSF) lance une pétition sur son site internet www.rsf.fr […]
(RSF/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de RSF:
Iran
La plus grande prison du monde pour les journalistes
RSF lance une pétition de soutien à la presse réformatrice
Alors que deux nouveaux journalistes ont été arrêtés les 12 et 13 août 2000, Reporters sans frontières (RSF) lance une pétition sur son site internet www.rsf.fr pour demander « la libération immédiate des journalistes emprisonnés, la fin des poursuites judiciaires contre plusieurs de leurs confrères, la levée des interdictions qui pèsent sur les journaux réformateurs et l’abrogation de la loi sur la presse ». L’organisation met également à disposition sur son site une chronologie réactualisée chaque jour des arrestations de journalistes et suspensions de journaux depuis avril 2000.
Les arrestations des journalistes Ibrahim Nabavi et Mohammad Ghoutchani portent à quatorze le nombre de journalistes actuellement emprisonnés en Iran. « Le Guide de la République islamique, l’Ayatollah Khamenei, a fait de son pays la plus grande prison du monde pour les journalistes » a déploré Robert Ménard, secrétaire général de RSF, qui avait déjà déclaré, le 7 août, que l’Ayatollah Khamenei était l’un des vingt prédateurs les plus dangereux pour la liberté de la presse, recensés par RSF. Seize autres journalistes iraniens, sous le coup de poursuites judiciaires, risquent d’être incarcérés dans les semaines à venir. En l’espace de cinq mois, vingt-cinq publications de tendance réformatrice ont été suspendues. La loi sur la presse, adoptée en avril dernier par un Parlement encore contrôlé par les conservateurs, est particulièrement liberticide.
Le 12 août 2000, Ibrahim Nabavi, collaborateur pour de nombreuses publications réformatrices dont Jameh, Tous et Asr-é-Azadegan, a été arrêté à l’issue de sa comparution devant le tribunal de la presse. Le journaliste avait déjà été incarcéré, durant quelques semaines en 1999, dans le cadre de plusieurs plaintes déposées contre lui, notamment pour ses articles humoristiques qui s’en prenaient aux conservateurs.
Le 13 août, Mohammad Ghoutchani, journaliste d’Asr-é-Azadegan, a été arrêté au lendemain de sa comparution devant le tribunal de Téhéran. Plusieurs plaintes ont été déposées contre lui par la police, une association islamique intégriste et le ministère public. En avril dernier, Mohammad Ghoutchani avait fermement dénoncé la fermeture, par la justice iranienne, de nombreux journaux réformateurs.