Moussa Tendenle a été condamné à une peine capitale pour avoir tranché la gorge de Soleil Balanga à l’aide d’un couteau. Un médecin et un infirmier de la zone de santé de Monkoto, poursuivis pour participation criminelle, ont été acquittés.
Cet article a été initialement publié par JED le 23 février 2016.
Journaliste en danger (JED) prend acte de la décision prise par le Tribunal de grande instance de Boende condamnant à la peine capitale le meurtrier du journaliste Soleil Balanga, tué le 16 avril 2015 à Monkoto, cité située à plus de 100 Km de Boende, chef-lieu de la province de la Tshuapa (Nord-ouest de la RDC).
Selon les informations parvenues à JED et confirmées par l’un des avocats de la famille du journaliste assassiné, le Tribunal de grande instance de Boende a rendu son verdict, lundi 22 février 2016, dans l’affaire du meurtre du journaliste Soleil Balanga. Moussa Tendenle, le fils du médecin chef de la zone de santé de Monkoto, a été condamné à une peine capitale pour avoir tranché la gorge de Soleil Balanga à l’aide d’un couteau. Un médecin et un infirmier de la zone de santé de Monkoto, poursuivis pour participation criminelle, ont été acquittés.
Contacté par JED, Me Papy Botshona, l’un des avocats de la famille de Soleil Balanga, a déclaré : « Nous ne sommes pas totalement satisfaits avec ce verdict. Les deux autres prévenus poursuivis pour participation criminelle devraient également être condamnés. Ce matin (mardi 23 février 2016, ndlr), je suis allé interjeter appel contre ce verdict ».
« Nous prenons acte de cette sanction suprême en espérant que cela pourra dissuader ceux qui pensent que, dans ce pays, on peut menacer, attaquer ou tuer un journaliste sans être inquiété. Mais en tant qu’organisation de défense des droits de l’homme, nous sommes naturellement contre l’exécution de la peine de mort », a dit Tshivis Tshivuadi, Secrétaire général de JED.
Soleil Balanga, journaliste à la Radio Communautaire de Monkoto, a été attaqué violemment à l’aide d’un couteau, jeudi 16 avril 2015, par le fils du médecin chef de zone de santé de Monkoto, qui lui avait tranché la gorge pour avoir diffusé une information annonçant le départ de son père de la direction de cet hôpital.
Nous prenons acte de cette sanction suprême en espérant que cela pourra dissuader ceux qui pensent que, dans ce pays, on peut… tuer un journaliste sans être inquiété. Mais en tant qu’organisation de défense des droits de l’homme, nous sommes naturellement contre l’exécution de la peine de mort