(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de l’Intérieur, Ahmed Midaoui, RSF a protesté contre l’étroite surveillance dont a été l’objet le journaliste de France 3, Joseph Tual et la confiscation de ses cassettes vidéo par les services de douane de l’aéroport de Rabat. RSF a demandé au ministre « de lui fournir des explications […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de l’Intérieur, Ahmed Midaoui, RSF a protesté contre l’étroite surveillance dont a été l’objet le journaliste de France 3, Joseph Tual et la confiscation de ses cassettes vidéo par les services de douane de l’aéroport de Rabat. RSF a demandé au ministre « de lui fournir des explications sur ces mesures qui sont autant d’atteintes à la liberté d’informer ». « Nous regrettons que les réflexes sécuritaires qui sont réapparus à l’égard des journalistes marocains ces dernières semaines visent à présent les journalistes étrangers. Contrairement à ce que l’on pouvait penser il y a quelques mois, les autorités ne semblent pas faire preuve d’une réelle ouverture en matière de liberté de la presse », a ajouté Robert Ménard, le secrétaire général de l’organisation. RSF a rappelé que depuis le début de l’année, sept journaux, dont deux français (« Jeune Afrique – L’Intelligent » et « Le Figaro »), ont été interdits de diffusion par les autorités marocaines.
Selon les informations recueillies par RSF, Tual, journaliste à France 3 qui enquêtait sur les suites de l’affaire Ben Barka a été filé dans tous ses déplacements, du 3 au 9 juin 2000, par une dizaine de policiers en civil qui se déplaçaient en voitures banalisées et en motos. Le jour de son départ, à l’aéroport de Rabat, son véhicule a été fouillé par ces mêmes policiers. Après l’enregistrement de ses bagages et le passage à la douane, le journaliste a été conduit dans un bureau de la police de l’aéroport où un policier l’a interrogé sur les raisons de son voyage. Ses bagages ont été fouillés et les cassettes vidéo qui s’y trouvaient ont été confisquées. Son agenda et ses carnets de note lui ont été pris de force avant de lui être restitués, vingt minutes plus tard, suite à sa protestation.