(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre pakistanais de l’Intérieur, Moin-ud-Din Haider, RSF a demandé que des enquêtes sérieuses soient menées afin d’identifier les auteurs et les commanditaires des attaques préméditées contre les quotidiens « Business Recorder » et « Shaam » et les punir par une peine de prison. RSF a également demandé au ministre de garantir […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre pakistanais de l’Intérieur, Moin-ud-Din Haider, RSF a demandé que des enquêtes sérieuses soient menées afin d’identifier les auteurs et les commanditaires des attaques préméditées contre les quotidiens « Business Recorder » et « Shaam » et les punir par une peine de prison. RSF a également demandé au ministre de garantir la sécurité des journalistes et d’assurer la protection des locaux des médias. Selon Robert Ménard, secrétaire général de RSF, ces attaques rappellent les « menaces qui pèsent contre les professionnels de la presse pakistanais de la part des extrémistes ».
Selon les informations réunies par RSF, l’enquête menée par la police de Karachi n’a abouti sur aucun résultat, deux semaines après le pillage et l’incendie, le 18 mai 2000, du journal économique « Business Recorder » par une foule de sympathisants de Maulana Yousuf Ludhianvi, un religieux sunnite assassiné le matin de l’attaque. La majorité des employés du journal avaient été contraints de se cacher pendant plusieurs heures en l’absence de protection policière. Selon un officier de police, « certains individus sont suspectés d’avoir participé à l’attaque », mais, comme l’affirme Arshad Zuberi, le directeur du journal, « rien n’a été fait ». Javed Jabbar, un conseiller du chef de l’État, avait déclaré au milieu des ruines du journal que cette attaque était « bien préparée » et qu’elle nous montre « les dangers de l’extrémisme ».
Le 26 avril dernier, un groupe d’une cinquantaine d’individus armés ont attaqué et vandalisé les locaux du journal « Shaam », publié à Hyderabad, ville du sud du pays. Selon Naz Sehto, le directeur du quotidien, cette agression faisait suite à la publication d’une série d’articles mettant en cause des dirigeants politiques locaux dans des affaires de corruption.