(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au vice-ministre de l’Intérieur, Ahmed Saïd Tamimi, RSF a protesté contre la détention arbitraire dont fait l’objet Abdullah Issa, correspondant à Gaza du quotidien arabophone basé à Londres « Asharq Al-Awsat ». Robert Ménard, secrétaire général de RSF, a demandé au vice-ministre « d’user de toute son influence pour libérer le journaliste […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au vice-ministre de l’Intérieur, Ahmed Saïd Tamimi, RSF a protesté contre la détention arbitraire dont fait l’objet Abdullah Issa, correspondant à Gaza du quotidien arabophone basé à Londres « Asharq Al-Awsat ». Robert Ménard, secrétaire général de RSF, a demandé au vice-ministre « d’user de toute son influence pour libérer le journaliste et de tout mettre en oeuvre pour que la loi palestinienne sur la presse soit respectée. » Cette loi sur la presse, signée par le Président de l’autorité palestinienne, Yasser Arafat, en 1995, stipule que les services de renseignements n’ont pas le droit d’interroger, de détenir ou d’arrêter un journaliste palestinien dans l’exercice de ses fonctions. L’organisation a rappelé, par ailleurs, qu’en 1999, « une dizaine de journalistes palestiniens ont fait l’objet d’interpellations ou de menaces de la part des services de police de l’Autorité palestinienne. »
Selon les informations recueillies par RSF, des officiers des services de renseignements palestiniens ont arrêté Abdullah Issa, le 17 avril 2000, à son domicile. Il est, depuis cette date, détenu sans inculpation. Cette arrestation serait due à une série d’articles défavorables à l’Autorité palestinienne. Le journaliste avait notamment réalisé une interview de Intesar Al Wazir, ministre palestinien de la Solidarité, dans laquelle cette dernière mettait en cause l’autorité d’Arafat. Cette interview avait été publiée au mois d’avril dans les colonnes de « Asharq Al-Awsat ». Selon madame El Kessouani, l’épouse du journaliste, Abdullah Issa a entamé une grève de la fin le 10 mai pour protester contre son arrestation. Cette dernière affirme également que son mari ne peut plus recevoir de visite depuis une dizaine de jours.